Sur la responsabilité de l’acte d’euthanasie
Dans le débat entourant le projet de loi sur l’aide médicale à mourir déposé par le gouvernement du Québec en juin, Danielle Blondeau dit craindre la banalisation de l’euthanasie. C’est une question grave qu’on tente de régler trop vite, selon elle. «L'euthanasie, c'est de demander à quelqu'un de prendre la responsabilité de faire mourir quelqu'un d'autre. C'est comme ne pas assumer sa responsabilité. Je trouve ça grave. C'est un geste social. Le suicide, c'est toi avec toi. On sait comment ça fait des dégâts, le suicide. C'est un acte d'une violence immense. Là, on demande à quelqu'un de donner la mort. Je trouve ça effrayant.»
Danielle Blondeau, professeure à la Faculté des sciences infirmières
Le Soleil, 6 octobre
Sur le poisson dans notre assiette
Le Journal de Québec a récolté 167 échantillons d’une vingtaine de variétés de poissons provenant de 111 restaurants et poissonneries du Québec. Après analyse par des experts, il s’est trouvé que 47% des poissons vendus l’étaient sous une fausse étiquette. «En général, déplore Louis Bernatchez, on ne connaît pas bien nos poissons et on se fait passer n'importe quoi. Sous l'appellation sole, on peut se faire vendre huit espèces de poisson, et il semble que les gens ne puissent pas faire la part des choses.»
Louis Bernatchez, professeur au Département de biologie
Le Journal de Québec, 7 octobre
Sur l’action des militantes Femen à Québec
Le 30 septembre, 3 jeunes femmes ont fait irruption à l’Assemblée nationale pour réclamer le retrait du crucifix. «Je trouve que ce geste politique posé par des jeunes femmes est très intéressant, commente Louise Langevin. Femen propose une réflexion intéressante sur le corps des femmes et comment il est instrumentalisé. Les seins des femmes peuvent être montrés dans certains endroits et pas dans d'autres. Il y a eu une période où même allaiter était indécent.»
Louise Langevin, professeure à la Faculté de droit
Le Soleil, 3 octobre