Sur les commotions cérébrales
Tous les organismes de sport au Canada devraient obligatoirement mettre en place des protocoles de gestion des commotions cérébrales pour les athlètes, amateurs comme professionnels. C'est l'une des recommandations que fait la Collaboration canadienne pour les commotions cérébrales dans le British Journal of Sports Medicine. Selon le président de cette organisation parapluie, Pierre Frémont, les organisations sportives professionnelles, universitaires et collégiales font «beaucoup mieux qu'avant». «De plus en plus d'équipes adoptent les lignes directrices de retour au jeu après une commotion, dit-il. Mais un vrai protocole doit aller plus loin et inclure des activités de prévention et d'éducation.» Selon lui, déceler tout de suite une commotion cérébrale fait en sorte que l'état de santé de l'athlète évolue bien en une dizaine de jours.
Pierre Frémont, médecin enseignant au Département de réadaptation
La Presse, 21 août
Sur la santé du pont de Québec
À 95 ans bien sonnés, le plus long pont cantilever au monde suscite beaucoup d'inquiétude chez des citoyens. Est-il sécuritaire? Survivra-t-il à la rouille qui le ronge? «Moi, je pense qu'il va bien, le pont», affirme pourtant Mario Fafard, qui souligne qu'une quinzaine d'inspections ont été réalisées par des experts en structure au cours des 20 dernières années. Qu'on rende publiques ces études qui concluent que le pont est sécuritaire et que le Canadien National, «comme citoyen corporatif», peinture au moins le pont rouillé, recommande-t-il.
Mario Fafard, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux
Le Journal de Québec, 22 août
Sur la représentation politique du Québec à Ottawa
L'ex-premier ministre Lucien Bouchard a fait la manchette en déclarant que la présence du Bloc québécois à Ottawa dilue le pouvoir du Québec au sein de la fédération. Guy Laforest, qui était l'un des intellectuels les plus engagés pour le camp du Oui au référendum de 1995, estime lui aussi que le Québec doit recommencer à se battre pour s'épanouir au sein du Canada. Selon lui, le Québec fait du surplace depuis 1995. «On ne part pas du Canada, mais on ne participe pas. Je pense que ça a des conséquences désastreuses pour le Québec.»
Guy Laforest, professeur au Département de science politique
Le Devoir, 23 août