
Sur l'absence de figures historiques dans la toponymie québécoise
La nature, les figures religieuses et quelques fragments historiques sont les principaux éléments dont s'inspire la toponymie québécoise. La professeure Caroline Desbiens, membre de la Commission de toponymie du Québec, explique ainsi cette amnésie collective. «La toponymie, c'est un exercice de consensus complexe, particulièrement lorsque vient le temps de célébrer des figures historiques, tout le monde n'ayant pas la même interprétation de la façon dont ces personnages ont marqué l'histoire. Du coup, le consensus est plus facile à atteindre quand on ancre la toponymie dans le caractère naturel d'un lieu.»
Caroline Desbiens, Département de géographie
Le Devoir, 7 mai
Sur les rites de passage
Explorer l'Asie sac au dos, obtenir une importante promotion ou être l'objet d'un bien-cuit au moment de la retraite sont autant de rites de passage. Pour Denis Jeffrey, faire du trek au Népal ou du surf à Bali représente le voyage initiatique, la quête de soi. «Des rites, il y en a encore! Il y en a plein, il y en a partout. On ne le sait pas parce qu'on n'a pas appris à voir nos comportements comme des rituels.»
Denis Jeffrey, Département d'études sur l'enseignement et l'apprentissage
La Presse Plus, 11 mai
Sur le flou des frontières dans l'Arctique
Avec le réchauffement climatique, certains craignent l'arrivée de nouveaux conflits dans l'Arctique entre le Canada et d'autres pays concernant le flou des frontières. Par exemple, le Canada considère que le passage du Nord-Ouest fait partie de ses eaux intérieures, ce que contestent la Chine et les États-Unis. À ce propos, le géographe Frédéric Lasserre souligne que pour le moment, il n'y a pas de vives tensions dans le Nord. «Parmi tous les litiges à propos des frontières, beaucoup ont été réglés. Pour l'instant, aucune dispute n'a pris une tournure conflictuelle.»
Frédéric Lasserre, Département de géographie
Le Devoir, 12 mai