Sur les familles recomposées
On considère souvent que la situation de l'enfant qui vit au sein d'une famille recomposée, avec des allers-retours fréquents chez l'un ou l'autre des parents, peut être une source de problèmes pour lui. «Il y a bien des préjugés qui persistent à l'égard de ces familles. En fait, la réalité est que certaines recherches démontrent que 80% des enfants y trouvent des ressources supplémentaires, et plus de gens pour prendre soin d'eux.»
Claudine Parent, professeure à l'École de service social
Le Devoir, 30 avril
Sur la responsabilité sociale des médecins
Le médecin est investi d'une responsabilité sociale qui devrait l'inciter à faire montre d'une pensée critique par rapport à sa pratique et aux meilleures façons d'améliorer la santé de la population, incluant les mesures sociales, estime Pierre Jacob Durand. «Il est difficile de cultiver une pensée vraiment critique, en dehors des sentiers battus. Cela exige une grande discipline et le courage de sortir de notre zone de confort. Il est plus facile de se conformer à des consensus écrits par les experts […] Plus facile aussi de se constituer une clientèle “facile”, et qui me ressemble parce que plus aisée, plus instruite, autonome et pas trop malade... Mais qu'en est-il de notre responsabilité sociale envers les plus vulnérables? Ne sommes-nous pas devenus médecins pour nous occuper aussi d'eux?»
Pierre Jacob Durand, professeur à la Faculté de médecine
L'Actualité médicale, 9 avril
Sur l'échec du projet de réforme du Sénat canadien
Le vendredi 25 avril, les huit juges de la Cour suprême ont rejeté à l'unanimité le projet de loi du gouvernement fédéral visant la réforme du Sénat. Selon le jugement, l'approche unilatérale du gouvernement Harper dans ce dossier est inconstitutionnelle. Les magistrats considèrent que trois des quatre points du projet de loi requièrent l'appui des provinces, compte tenu qu'ils impliquent des modifications en profondeur du système politique canadien. Pour le constitutionnaliste Patrick Taillon, le jugement est une véritable gifle à l'endroit du gouvernement fédéral. «C'est l'échec d'une attitude où le gouvernement dit qu'il peut réformer le Sénat tout seul. Il n'y a même pas eu un début de discussion!»
Patrick Taillon, professeur à la Faculté de droit
Le Soleil, 26 avril