
Sur le renvoi de Léon Mugesera au Rwanda
Dans une décision récente, le Comité des Nations unies contre la torture conclut que le Canada a commis une «violation» de la Convention contre la torture en renvoyant Léon Mugesera au Rwanda en 2012. Celui-ci disait être considéré dans son pays d'origine comme un «opposant politique» et un «ennemi de l'État». Selon Fannie Lafontaine, une telle décision, en confirmant qu'il y a eu violation du droit international, met une pression morale sur le Canada pour qu'il change ses pratiques. «Des décisions comme ça, c'est dommageable pour la réputation du pays.»
Fannie Lafontaine, Faculté de droit
Le Soleil, 7 juin
Sur l'extrême droite et les partis politiques traditionnels
Les groupes d'extrême droite comme La Meute ou Storm Alliance n'hésitent plus à prendre la parole dans le débat public, qu'il s'agisse de manifester dans les rues de Québec ou sur des pages Facebook. Aurélie Campana, qui a mené des recherches pendant cinq ans sur les groupes d'extrême droite au Canada, croit que le but visé par ces prises de position publiques n'est pas d'infiltrer les partis politiques traditionnels, mais de les discréditer. «Par-dessus tout, ces groupes sont anti-establishment, anti-pluralistes et anti-démocratiques.»
Aurélie Campana, Département de science politique
The Gazette, 5 juin
Sur l'audace des nouveaux détaillants asiatiques
Le détaillant chinois Miniso et les détaillants japonais Uniqlo et Muji ont des installations au Canada et ils voient grand. Miniso, par exemple, veut exploiter 500 magasins au pays d'ici 3 ans. L'entreprise en détient une trentaine pour le moment. Selon Yan Cimon, la stratégie du détaillant chinois pourrait s'avérer gagnante. «Les détaillants asiatiques ont les moyens de leurs ambitions. Ils ont aussi souvent des relations privilégiées avec certains fournisseurs dans leur chaîne d'approvisionnement. Et il y a beaucoup de pieds carrés de disponibles à des prix raisonnables.»
Yan Cimon, Département de management
Le Soleil, 11 juin