![<p>L'entraîneur Nathan Grant</p>](https://assets.ulaval.omerloclients.com/19d17efabfb18e458f338f65bced0beb44847dd1fad0594905f76ef0868d9602.jpg??width=1024)
L'entraîneur Nathan Grant
— Mathieu Bélanger
L'équipe masculine de basketball Rouge et Or a vécu un véritable conte de fées les 8, 9 et 10 mars en remportant, à domicile, le championnat canadien de basketball. Après une saison régulière de 6 victoires et de 10 défaites, le club de l'Université Laval, équipe hôte du tournoi, a réalisé l'exploit de battre coup sur coup les Vikes de l'Université Victoria, les favoris au Canada, en quart de finale, les Tigers de l'Université Dalhousie, quatrièmes au pays, en demi-finale, et les Gaels de l'Université Queen's, deuxième équipe canadienne, en finale. «On n'avait rien à perdre, tout à gagner», résume en entrevue l'entraîneur Nathan Grant.
En poste depuis 2019, il a mené le Rouge et Or à obtenir son premier titre national, une première pour une université francophone. «C'est une preuve de ce que j'ai vendu aux recrues depuis mon arrivée. Ma vision du jeu a un peu changé au cours des années, mais d'arriver là en quatre saisons, cinq avec la COVID, c'est la preuve que la façon de faire, notre vision, ça fonctionne.»
Nathan Grant revient sur la saison régulière en rappelant les problèmes de santé qu'ont connus ses protégés. «On a eu beaucoup de blessures importantes; on a vécu des mois sans quelques-uns de nos meilleurs joueurs.»
Il ajoute que plusieurs parties ont été perdues par un à quatre points seulement. «Notre fiche aurait facilement pu être inversée. Les joueurs ont compris ça, le message était clair: en cas de blessures, on va juste rester calmes, travailler de la bonne façon, et le jour où tout le monde sera de retour au jeu, on va être capables de performer.»
![<p>Une fin de semaine de rêve pour l'équipe, couronnée à domicile, au PEPS.</p>](https://assets.ulaval.omerloclients.com/4790a8fca0efea15466f6a381e96da8bf6d5be4654752a8790080c216c469f56.jpg??width=1024)
Une fin de semaine de rêve pour l'équipe, couronnée à domicile, au PEPS.
— Mathieu Bélanger
Si la foule suit fidèlement le Rouge et Or depuis quelques années, constate l'entraîneur, il reconnaît que les 13 000 spectateurs qui ont assisté au championnat ont insufflé un boost. «Wow! Ils ont bien fait ça. Je n'ai jamais vu un tel événement de fin de semaine de toute ma vie!», dit-il alors que 3200 bruyants partisans ont vu la finale à guichets fermés au PEPS.
Il souligne que les jeunes de 8, 10, 12 ans étaient sur place pour goûter l'ambiance, pour voir ce qui est arrivé, pour vivre les émotions. «Un jour, c'est eux qui voudront soulever la foule. Ça commence toujours avec des événements comme ça. Pour nous, ça rentre dans notre culture, dans notre vision du programme. On veut inspirer la prochaine génération.» Il explique que la façon du Rouge et Or de jouer avec passion sur le terrain, aussi bien que son attitude sur le banc, dans un esprit de joie, est ce qui développe un sentiment d'appartenance chez les jeunes.
![<p>Un aperçu de la foule durant le championnat canadien</p>](https://assets.ulaval.omerloclients.com/7baadd7f0a4da4cd2b4dde65a97fc24540f46f3f125e8eca38d7deef81473f44.jpg??width=1024)
Un aperçu de la foule durant le championnat canadien
— Mathieu Bélanger
En revenant à la victoire retentissante du championnat canadien, Nathan Grant souligne l'apport de ses deux mentors, Alejandro Hasbani, directeur technique chez Basketball Québec, et Jacques Paiement, ancien entraîneur du Rouge et Or. «Tous les deux, ils se sont beaucoup impliqués sur mon développement comme entraîneur et sûrement, aussi, sur la façon dont cette équipe s'est développée.»
Quand on lui demande de dire un mot sur Ismaël Diouf, nommé joueur par excellence de la finale, Nathan Grant ne tarit pas l'éloges: «Magnifique, incroyable, dominant, intelligent, surprenant, wow! Ismaël, je pourrais en parler pendant une heure facilement!»
Comment voit-il la suite des choses pour l'équipe masculine de basketball Rouge et Or? «La barre est haute maintenant, mais elle est établie, alors impossible de donner moins que notre 100%.» Il indique que la préparation pour l'année prochaine commence dès cet été. La façon de rester au sommet d'une montagne que d'autres tentent d'atteindre est «de travailler plus fort que toutes les autres équipes», illustre-t-il en conclusion.
Les filles reviennent avec le bronze
Alors que le Rouge et Or masculin décrochait le championnat canadien à Québec, en renversant en finale les Gaels de l'Université Queen's par un résultat de 77 à 71, l'équipe féminine de basketball Rouge et Or l'emportait sur une équipe du même établissement par la marque 76 à 62, le 10 mars, à Edmonton. Les filles ont pour leur part récolté la médaille de bronze au championnat. Il s'agit de la plus grande journée dans l'histoire du club de basketball Rouge et Or avec deux médailles nationales obtenues dans la même journée, à une heure d'intervalle.