
Sur l'homophobie
Révulsé par les homosexuels et soupçonné d'avoir prêté allégeance au groupe État islamique, Omar Mateen a ouvert le feu dans une discothèque gaie d'Orlando. Pour le sociologue Michel Dorais, l'homophobie est d'abord et avant tout une manifestation d'intolérance qui prend racine dans la peur. «C'est la peur de l'autre en soi: ce qu'on ne voudrait pas être ou ce qu'on est et que nous ne voulons pas être. Souvent, les crimes homophobes sont commis par des personnes qui ont peur d'être homosexuelles.»
Michel Dorais, École de service social
La Presse Plus, 13 juin
Sur la gestion de crise 2.0
À l'heure où chacun possède un appareil mobile lui permettant de publier du contenu sur le Web, aucune organisation n'est à l'abri d'une crise menaçant d'entacher sa réputation sur les médias sociaux. Fondatrice de l'Observatoire des médias sociaux en relations publiques, Francine Charest juge qu'une veille efficace permet de prendre le pouls d'une communauté d'internautes. «Lorsqu'une personne exprime un point de vue négatif, elle est souvent représentative de plusieurs autres. Il ne faut pas sous-estimer le poids de son commentaire.»
Francine Charest, Département d'information et de communication
Les Affaires, 11 juin
Sur le patriotisme québécois
À l'approche de la Fête nationale du Québec, le sens du patriotisme québécois actuel suscite la réflexion. Jonathan Livernois, qui vient de publier l'essai La route du Pays-Brûlé, estime que «notre patriotisme se limite trop souvent à des pratiques folkloriques qui abusent des références au drapeau québécois». Afin de redynamiser ce patriotisme, il propose de le redéfinir en fonction du présent et de l'avenir. «Le patriotisme ne peut être efficace que s'il flèche l'itinéraire vers une plus grande justice sociale.»
Jonathan Livernois, Département des littératures
Le Devoir, 6 juin