
Audric Hartmann-Karsenti devrait une fois de plus être la bougie d'allumage de la formation UL. Cette année, il n'a perdu que deux affrontements.
— Yan Doublet
Les joueurs viennent de connaître une autre bonne campagne et sont en belle position pour ravir la bannière provinciale. En 12 matchs cette saison, ils montrent un dossier de 11 victoires contre une seule défaite, survenue aux dépens des Citadins de l’UQAM. Cette fiche leur confère le premier rang sur sept universités au Québec.
Mais la commande sera lourde, au dire de l’entraîneur-chef Étienne Couture. L’Université Laval, l’Université de Montréal et l’UQAM représentent trois puissances en badminton masculin universitaire au Québec, et est bien malin celui qui peut prédire quelle équipe partira du PEPS avec la bannière.
En vertu de son premier rang au classement, la formation masculine du Rouge et Or (11-1) se mesurera au Vert & Or de Sherbrooke (5-7) lors de la première demi-finale. En deux matchs cette saison, les joueurs de l’Université Laval sont invaincus face aux représentants de l’Estrie. Les Carabins et les Citadins livreront bataille dans la seconde demi-finale.
«On a connu une excellente saison. C’était important de terminer au premier rang afin d’éviter l’UQAM ou Montréal en demi-finale. Notre objectif cette fin de semaine est de se qualifier pour la finale. Après ça, tout peut arriver. Chose certaine, la finale sera très serrée», soutient Couture.
«Nous sommes à peaufiner les petits détails pour que les matchs plus serrés tournent à notre avantage. Je m’attends à ce que nos étudiants-athlètes soient capables de gérer ces détails même si l’enjeu est plus grand et que la pression est plus forte», poursuit l’entraîneur-chef.
Y a-t-il un avantage à jouer à domicile? «Pas nécessairement en termes de foule, répond-il, mais au moins ça nous permet d’éviter de se déplacer. Le Grand Gymnase du PEPS n’est pas non plus un endroit où il est facile de jouer si on n’y est pas habitué, en raison de l’environnement autour des terrains.»
Parmi les étudiants-athlètes à surveiller, Audric Hartmann-Karsenti devrait une fois de plus être la bougie d’allumage de la formation de l’Université Laval. L’étudiant de quatrième année originaire de Rouyn-Noranda n’a perdu que deux affrontements cette saison, tous deux contre Philippe Charron des Carabins. Frédéric Inthavanh et Maxime Marin, en simple, de même que Benjamin Fleury-Larocque et Olivier Trudeau, en double, seront également des pièces maîtresses dans le jeu du Rouge et Or. «C’est le cœur de notre équipe», souligne Étienne Couture.
Les dames visent aussi une finale
Du côté féminin, l’objectif est le même: atteindre la finale. Les joueuses du Rouge et Or ont terminé la saison au deuxième rang du RSEQ avec un dossier de neuf victoires et une défaite.
«Je suis content de la progression des filles, indique l’entraîneur-chef. Je ne m’attendais pas à ce que notre équipe féminine soit aussi compétitive rendue à la fin de la saison. Ça nous permet de croire encore davantage en nos chances.»
Le Rouge et Or affrontera l’UQAM (6-4) en demi-finale, contre qui il a eu le dessus 3 à 2 et 4 à 1 cette année. Sauf que la meilleure joueuse des Citadins, Valérie St-Jacques, n’a pas joué tous les matchs cette saison. Celle qui a déjà représenté le Canada sur la scène internationale pourrait donc venir brouiller les cartes.
«Notre profondeur a fait en sorte qu’on a été capables de rivaliser avec l’UQAM et les Carabins durant la saison. Mais lors du Championnat, toutes leurs meilleures athlètes seront en action, ce qui nous rendra la tâche plus complexe», explique Couture, tout de même confiant que sa formation féminine puisse offrir une bonne compétition à ses adversaires. «Ce sera difficile, dit-il, mais ce ne sera pas un défi insurmontable.»
Le vainqueur de l’affrontement Laval-UQAM se mesurera au gagnant de l’autre demi-finale, disputée entre les Carabins de l’Université de Montréal (9-1) et le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke (3-7). Si la logique est respectée, les Montréalaises devraient atteindre la finale provinciale.
«Contre les Carabins, si jamais on a à les affronter, il faudra jouer notre meilleur match de l’année. Plusieurs joueuses devront jouer leur meilleur badminton à ce moment précis», lance l’entraîneur-chef.
Les étudiantes de quatrième année Alexandra Gagné et Anitta Sianothai seront à surveiller chez le Rouge et Or. Selon Étienne Couture, le jeu en double de ses protégées pourrait aussi changer les choses.
L’entrée au Grand Gymnase du PEPS est gratuite pour le public, les rencontres débutant à 12 h. De plus, l’ensemble de la compétition est disponible en webdiffusion au www.rougeetor.tv.