
François-Olivier Roberge: «J'excelle dans les moments importants. La pression m'aide à rester concentré. Je performe bien sous la pression. J'en ai besoin pour être à mon meilleur.»
Tel père, tel fils
À 21 ans, Alex Harvey (1,84 m, 75 kg) est promis, c’est le moins qu’on puisse dire, à une très belle carrière en ski de fond. L’an dernier, à sa première saison chez les seniors, il a remporté pas moins de deux médailles de bronze lors d’épreuves comptant pour la Coupe du monde. Il a terminé sa saison avec une sixième place au niveau mondial. «Jamais, dit-il, je n’aurais pu imaginer un tel résultat. Surtout pas à 20 ans.» Son père Pierre, qui s’y connaît en ski de fond de haut niveau, dit d’Alex qu’il est en avance de dix ans sur lui au même âge. Conscient de la qualité de son bagage génétique, Alex Harvey explique son succès également par sa détermination et son travail. «À 12 ans, à mes premiers Jeux du Québec, je n’avais terminé sur aucun podium et j’étais très frustré, raconte-t-il. J’avais promis à ma mère que j’irais au Jeux olympiques un jour, et pas seulement pour y participer.»
Ses résultats en début de saison 2009-2010 sont de beaucoup meilleurs que ceux de l’an passé. «Mais, souligne-t-il, 30 hommes ont la possibilité de monter sur le podium en ski de fond à Vancouver. Je suis jeune pour le sport et je n’ai pas d’attente pour les résultats.» Et les études? «J’ai suivi deux cours à l’automne, répond-il. J’ai été habitué assez tôt à concilier sport et études. Maintenant, je vois ça comme une façon de me changer les idées quand je suis en camp d’entraînement ou en compétition. Je ne suis pas de cours à cette session d’hiver, en raison des Jeux olympiques, mais je vais suivre une session d’été.» Et pourquoi le droit? «Entre autres parce que j’ai toujours aimé argumenter et exposer mon point de vue.»
Une longue histoire d’amour
Ce n’est pas d’hier que Vincent Marquis (25 ans, 1,77 m, 72,5 kg) chausse les skis. Dès l’âge de trois ans, il faisait du ski alpin à la station de Stoneham où ses parents avaient un chalet. Puis, à 11 ans, un club de ski acrobatique a ouvert ses portes au même endroit. «J’ai tout de suite eu la piqûre, raconte-t-il. J’étais un peu casse-cou. J’aimais les sauts.» Sa spécialité est la bosse. «Le skieur descend une section de grosses bosses, explique-t-il, ensuite il exécute un saut inversé dans les airs à partir d’un tremplin, puis il franchit un autre champ de bosses avant d’exécuter un deuxième saut inversé. Le but est de descendre le plus vite possible la pente de 250 m de long tout en gardant une technique de ski la plus impeccable possible. On essaie de faire 10 m à la seconde et de compléter la descente entre 20 et 25 secondes.»
Cette première participation aux Jeux olympiques, Vincent Marquis la voit comme le couronnement d’années d’efforts. «Si je me suis rendu jusqu’ici, indique-t-il, c’est parce que j’ai travaillé vraiment fort et que j’ai un style combatif.» Ce qu’il s’apprête à vivre est pour lui «la chance d’une vie». Le camp d’entraînement de deux semaines auquel il participe en ce moment en Colombie-Britannique comprend peu d’heures mais une haute intensité. Il croit en ses chances de monter sur une des marches du podium. «En 2009, rappelle-t-il, j’ai terminé troisième en Coupe du monde.» En année sabbatique sur le plan scolaire, Vincent Marquis sera aux études à temps plein à compter de l’automne 2010. «Il a toujours été important pour moi de mener de front mes études et ma carrière sportive.»
«Vincent Marquis aux JO de Vancouver» sur ULavalTV
Une deuxième participation aux Jeux
François-Olivier Roberge (1,84 m, 86,1 kg) prendra part à ses deuxièmes Jeux olympiques en carrière. À Turin, en 2006, il avait terminé seizième à l’épreuve du 1 000 m. «C’était ma première année chez les seniors sur le circuit de la Coupe du monde, rappelle l’étudiant-athlète de 24 ans. Me classer pour les Jeux était en soi très très bien.» Chose certaine, il se souviendra longtemps de sa victoire qui lui assurait sa qualification olympique. «Je me suis senti propulsé sur un nuage, raconte-t-il dans son blogue. Mes sentiments se perdaient entre la fierté, un bonheur absolu et un sentiment d’accomplissement.» Cette fois, la fierté domine. «Mon début de saison a été moyen, explique-t-il. Mais j’ai fait une course de qualification très rapide et bien exécutée au 1 000 m, en fait ma meilleure course depuis des années, pour me qualifier par trois centièmes de seconde.»
C’est à l’âge de huit ans que François-Olivier Roberge a fait ses débuts en patinage de vitesse. En longue piste, le patineur est jumelé à un concurrent et occupe un corridor. La vitesse moyenne est d’environ 60 km/h. «C’est le patineur contre la montre, indique-t-il. Ce sport très complet nécessite de la puissance, de l’endurance et des capacités techniques très élevées.» Son objectif à Vancouver? «Je vise une place parmi les dix premiers.» Et les études? «Je fais un ou deux cours par session en formation continue, car je suis rarement à Québec. Mais à l’automne 2010 et à l’hiver 2011, mon objectif est d’étudier à temps plein.»
Pour en apprendre davantage sur les trois étudiants olympiques de l’Université Laval: www.alexharvey.ca, www.freresmarquis.com, www.foroberge.com.