4 septembre 1997 |
CONSEIL UNIVERSITAIRE
Dans son rapport annuel 1996-1997, qu'il a déposé à la séance du Conseil universitaire du 2 septembre, le protecteur universitaire fait ressortir un certain nombre de problèmes vécus par les étudiantes et les étudiants, qui découleraient d'une information semblant parfois déficiente sous certains aspects. Six des sept recommandations du rapport du protecteur Jean-Claude Filteau soulignent d'ailleurs cet état de fait à la suite des 605 requêtes (395 consultations et 210 plaintes) que celui-ci a reçues au cours de l'année universitaire se terminant en juin 1997.
Inscription et accueil
Le processus de l'inscription a été modifié de façon
importante l'an dernier: le déroulement de l'opération est
décentralisé et il se réalise maintenant par voie informatique.
Certains étudiants, paraît-il, n'ont pas bien compris qu'il
s'agissait d'une véritable inscription et que l'idée de préinscription
avait désormais disparu, note le protecteur universitaire. Celui-ci
recommande donc "que toutes les unités voient à informer
les étudiantes et les étudiants qu'il s'agit d'une inscription
en bonne et due forme à laquelle elles et ils procèdent et
que les dates pour un abandon avec remboursement ou pour un abandon sans
mention d'échec, mais sans remboursement, soient clairement indiquées
au moment de l'inscription".
Les deuxième et troisième recommandations du protecteur universitaire ont également comme toile de fond l'accueil et l'information, mais, cette fois-ci, auprès des étudiants de l'extérieur du Québec. Elles lisent comme suit: "que l'Université, avec la collaboration, si possible, des associations regroupant des étudiantes et des étudiants étrangers, sensibilise les directions et le personnel des unités à la façon d'accueillir les étudiantes et les étudiants internationaux"; "que l'Université offre à ses étudiantes et étudiants internationaux une session sur le cadre réglementaire des études et sur la Déclaration des droits des étudiants et des étudiantes avec des renseignements pertinents sur le Règlement disciplinaire à l'intention des étudiantes et des étudiants, sur le rôle du protecteur universitaire et sur la politique touchant le harcèlement sexuel".
Les règles du contingentement
Le protecteur insiste d'autre part pour que "l'Université adopte
et fasse connaître une déclaration ou une politique relative
aux conflits d'intérêts", et pour que "les unités
fassent connaître aux étudiantes et aux étudiants la
politique qu'elles ont adoptée quant au cheminement des résultats
des évaluations de cours".
Jean-Claude Filteau assortit par ailleurs son rapport annuel - son dernier à titre de protecteur universitaire, car la fin de son mandat coïncide avec son retour à l'enseignement à la Faculté de théologie - d'une ultime recommandation ayant trait au contingentement. Le protecteur demande à l'Université de mettre sur pied un comité qui se penchera sur les règles passées et actuelles touchant l'admission dans les programmes contingentés, particulièrement en sciences de la santé, et qui produira "une réflexion et une politique générale" dont pourra se servir par la suite l'organisme chargé de fixer les règles précises dans ce domaine. "Ce comité devra entendre les membres des comités d'admission qui le désirent et, surtout, devra écouter les étudiantes et les étudiants qui voudront y exposer leurs expériences et leurs doléances", peut-on lire. (Le Rapport annuel 1996-1997 du protecteur universitaire sera publié dans un des prochains numéros de Au fil des événements)
Autres sujets
La séance du Conseil universitaire du mardi 2 septembre a été
marquée par le "Discours de la rentrée" qu'a prononcé
le recteur François Tavenas. (On en trouvera un résumé
en page couverture du présent numéro. On pourra, par contre,
lire le texte intégral en page 13)
Les membres du Conseil universitaire ont par ailleurs reçu les rapports d'activités pour l'année 1996-1997 de la Commision des affaires étudiantes, de la Commission des études et de la Commission de la recherche.
Le Conseil, après avis favorable de la Commission des études et à la suite des recommandations du vice-recteur aux affaires académiques et étudiantes, Claude Godbout, a procédé à la création du Programme de certificat en distribution et marchandisage alimentaires, rattaché à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation.
La recommandation relative au contingentement des programmes de 1er cycle et aux critères de sélection pour 1998-1999, soumise par le Comité exécutif, a également été adoptée par le Conseil universitaire. Après amendements, celui-ci a de plus adopté le plan d'action découlant de l'évaluation de la Faculté des sciences infirmières. Les deux amendements apportés visaient, en premier lieu, à souligner l'importance de l'insertion de la Faculté au sein de l'ensemble de l'Université et des liens à tisser avec les secteurs des sciences de la santé et des sciences sociales et, en second lieu, à accéler le processus d'harmonisation dans ses relations avec les cégeps.
Le Conseil universitaire a acquiescé par la suite à l'abolition de la direction du baccalauréat multidisciplinaire et des études libres. On a confié la responsabilité de la gestion du programme de baccalauréat multidisciplinaire et des programmes de baccalauréat et de mineure (certificat) à la Direction générale du premier cycle, et celle des études libres à la Direction générale de la formation continue.
Les membres du Conseil universitaire ont finalement appris, lors de la séance de mardi, que le Prix d'excellence en enseignement de l'Université Laval 1997-1998 sera remis - pour la première fois - au professeur André Ségal, du Département d'histoire de la Faculté des lettres.