L'université est-elle encore libre?C'est la question à laquelle tentera de répondre
Pierre Hébert, professeur de littérature à
l'Université de Sherbrooke, dans le cadre de la seconde
Grande conférence au programme des activités marquant
le 25e anniversaire de la CADEUL. Les importantes coupures budgétaires
qu'ont connues les universités ont été plusieurs
fois dénoncées, à tel point qu'on pourrait
croire que, la situation corrigée, ce sera le retour du
beau temps. Or, prenons garde, car des changements structurels
majeurs se sont produits en parallèle. Quels sont-ils?
Où risquent-ils de nous mener? Pierre Hébert, auteur
de l'essai La nouvelle université guerrière,
montre la perte d'autonomie universitaire aux plans des acteurs,
du champ disciplinaire et de l'institution elle-même qui
traverse tous ces changements. Le conférencier pose comme
hypothèse de réflexion que, en regard de nouveaux
dogmes presque impossibles à critiquer, l'université
est soumise à une pression censoriale qui donne raison
à Roland Barthes: la vraie censure n'est pas celle qui
interdit, mais plutôt celle qui oblige - à dire,
à faire. Pierre Hébert prononcera sa conférence
le mercredi 15 mars à 11 h 30 dans l'Agora du pavillon
Alphonse-Desjardins Desjardins. |