
La gouvernance dans le collimateur
Les premiers résultats de l'analyse d'une enquête
diagnostique récente de la Commission d'examen des processus
de gestion de l'Université Laval (CEPGUL) indiquent notamment
que le Conseil d'administration consacrerait trop de temps à
des sujets peu importants, que la valeur ajoutée représentée
par le Conseil universitaire serait douteuse, que les départements
bénéficieraient d'une trop grande autonomie dans
la sélection des professeurs, et que les services centraux
auraient une "culture de contrôle" plutôt
qu'une "culture de service" vis-à-vis des facultés.
Ces commentaires sur la gouvernance institutionnelle sont contenus
dans le rapport d'étape déposé, le mercredi
15 février en séance ordinaire du Conseil d'administration,
par Pierre Delisle, président de la CEPGUL. Ils sont tirés
des réponses à un questionnaire rempli en ligne
par 43 personnes, principalement des directeurs, des doyens et
des vice-recteurs. L'envoi du questionnaire s'est déroulé
dans le cadre d'un appel d'avis et de mémoires lancé
par la CEPGUL à la communauté universitaire. Au
moment du dépôt du rapport d'étape, huit
mémoires avaient été reçus, dont
celui du Bureau de la vérificatrice interne.
Les deux autres principaux points soulevés par les répondants
au questionnaire concernent l'effet des conventions collectives
dans la gestion des ressources humaines, et l'imputabilité
ainsi que le statut du professeur-chercheur qui exerce une fonction
d'administrateur. La complexité des conventions collectives
représenterait une source de lourdeur administrative et
de lenteur dans la mise en place des décisions. Quant
aux professeurs qui prennent une responsabilité de gestion,
plusieurs démontreraient peu d'intérêt ou
de compétence en gestion. Ils auraient donc tendance à
ne pas prendre de décision, à rejeter la responsabilité
sur une autre instance ou à s'en remettre aux conventions
collectives.
Rappelons que le mandat de la Commission consiste à proposer
des améliorations à apporter aux processus de gestion
et de gouvernance dans l'ensemble des unités et des domaines
d'activité de la cité universitaire, l'objectif
visé étant de gérer les ressources de façon
plus efficace, plus efficiente et plus économique. Un
second rapport intérimaire devrait être déposé
au Conseil d'administration en mai. D'ici là, la Commission
approfondira les problèmes ou les enjeux considérés
les plus importants et qui font consensus.

|
|