Campus express
Culture subventionnée ou culture d'État?
Les dépenses du gouvernement du Québec dans
le secteur de la culture s'élèvent chaque année
à près d'un milliard de dollars. Mais que produit
exactement ce soutien à l'entreprise culturelle? Certains
auteurs soulignent l'effet pervers du système de subventions
gouvernemental en affirmant que l'intervention de l'État
dans la culture aura toujours tendance à favoriser certains
artistes et producteurs au détriment de la vraie culture.
Quelle place doit avoir l'État en ce qui concerne la culture?
Les subventions étatiques cachent-elles une mainmise sur
le contenu artistique? Ces aspects seront notamment abordés
durant le débat "Culture subventionnée ou
culture d'État?" présenté aujourd'hui,
jeudi 23 février, à compter de 11 h 30 à
l'Agora du pavillon Alphonse-Desjardins, dans le cadre des activités
de la Chaire publique de l'Association des étudiantes
et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures
(AELIÉS). Pour débattre de la question, l'AELIÉS
aura comme invités Agnès Maltais, députée
de Taschereau à l'Assemblée nationale et Jack Robitaille,
comédien et représentant de l'Union des artistes.
Le modérateur sera Christian Poirier, professeur associé
au Département de science politique.
Histoire et conscience historique chez les jeunes Québécois
Non seulement les jeunes Québécois ne sont-ils
pas sans connaissances sur l'histoire du Québec, mais
leur vision de l'expérience historique québécoise
est passablement structurée. Quelle est cette vision?
Évolue-t-elle avec le temps? Y a-t-il des différences
marquées, au chapitre de la vision du passé québécois,
entre un jeune du secondaire, du cégep et de l'université?
De telles différences se manifestent-elles entre les jeunes
selon qu'ils sont de langue et de culture franco-québécoise,
anglo-québécoise ou allo-québécoise?
Si les jeunes font état d'une conscience historique particulière,
comment cette conscience s'est-elle formée? L'enseignant
d'histoire joue-t-il un rôle crucial dans la structuration
d'une conscience historique donnée chez les jeunes? Ces
questions et d'autres, corollaires ou conséquentes, seront
abordées dans le cadre d'une journée d'échanges,
et ce, à partir de recherches terminées ou en cours.
Cet événement est organisé par la Chaire
de recherche du Canada en histoire et économie politique
du Québec contemporain et aura lieu le vendredi 24 février
de 9 h 30 à 16 h 30 au Cercle situé au 4e étage
du pavillon Alphonse-Desjardins. Parmi les conférenciers
présents, mentionnons Francine Audet (Université
Laval), Marie-Laure Julien (UQAM), Jean-François Cardin
(Université Laval), Jocelyn Létourneau (Université
Laval), Christophe Caritey (Université Laval), Sabrina
Moisan (Université de Montréal), Caroline Depeault
(Université Laval), Chantal Provost (UQAM), Catherine
Duquette (Université Laval) et Paul Zanazanian (Université
de Montréal).
Femmes et gouvernance mondiale
La conférence de Lucie Lamarche, intitulée "De
Beijing à l'OMC: À quelle gouvernance mondiale
les femmes sont-elles appelées à participer?",
aura lieu le mardi 28 février, à 11 h 30, au local
2419 du pavillon Charles-De Koninck. Il n'y a pas que des avantages
à instituer les réseaux de femmes dans l'agenda
de la gouvernance globale. Il s'agit ici de la trame, peut-être
provocatrice, de cette communication structurée en quatre
points. La conférencière esquissera tout d'abord
un bilan conceptuel, et non organisationnel, de la décennie
1990. Par la suite, elle s'attardera au phénomène
de l'institutionnalisation du suivi de Beijing et posera l'hypothèse
suivante: la récupération de l'agenda féministe
de Beijing par les forces de la globalisation. Enfin, Lucie Lamarche
mentionnera les nouveaux enjeux conceptuels à l'heure
de la mondialisation et tentera d'évaluer la participation
du mouvement féministe à la gouvernance mondiale
laquelle, il faut bien le dire, se distingue par une gouvernance
privée de la part des gouvernements. Cette conférence
est organisée par la Chaire d'étude Claire-Bonenfant
sur la condition des femmes.
Semaine de la diversité sexuelle
Dans le cadre de la Semaine de la diversité sexuelle,
l'organisme MIELS-Québec donnera deux conférences
aujourd'hui, 23 février. Ces conférences ont lieu
toute la journée au Grand Salon (porte 2244) du pavillon
Maurice-Pollack. La première conférence se déroule
de 9 h à 12 h et s'intitule "La compulsion sexuelle
chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes:
mieux comprendre pour mieux aider". Elle sera donnée
par Isabelle Proulx, sexologue clinicienne, qui parlera entre
autres des caractéristiques et des causes de la compulsion
sexuelle, de ses liens avec Internet et des pistes d'intervention
auprès de cette clientèle. En après-midi,
de 13 h 30 à 16 h 30, il sera question des "Infections
transmissibles sexuellement: aspects cliniques et réalités
propres aux gais et lesbiennes" avec Stéphane Lavoie,
médecin à la clinique L'Actuel. Le conférencier
fera un survol des ITSS au Québec en 2006 (particulièrement
le LGV et la syphilis), parlera des modes de transmission, des
méthodes diagnostiques, des étapes de la consultation
médicale, des traitements et des interventions auprès
des partenaires. Il s'attardera également au tourisme
sexuel et aux traitements post-exposition professionnelle/sexuelle.
Concours de la Bibliothèque
La Bibliothèque invite la communauté universitaire
à participer, jusqu'au jeudi 16 mars, à son concours:
"Le www.bibl.ulaval.ca colle à mon style de vie!".
Pour participer, il s'agit d'aller sur la page du concours, lors
d'une visite sur le site Web de la Bibliothèque, et de
suivre les directives. Il est possible de remporter l'un des
quatre prix hebdomadaires de même que le grand prix - un
lecteur IPod Nano 2Go de Apple - qui sera tiré à
la toute fin du concours. Tous les règlements se trouvent
sur le site www.bibl.ulaval.ca.
Hébergement en milieu francophone pour l'été
L'École de langues est présentement à
la recherche de familles ou de personnes souhaitant héberger
des étudiants (âge minimum: 18 ans) non francophones
inscrits dans les programmes de français langue seconde
pendant la session d'été 2006. La première
période de cours aura lieu du 8 mai au 9 juin et la seconde,
du 3 juillet au 4 août. Différents types d'hébergement
sont possibles, avec ou sans repas. Une priorité est accordée
aux offres d'hébergement provenant des quartiers situés
près de l'Université, soit Sainte-Foy, Sillery,
Montcalm, Saint-Sacrement et Saint-Jean-Baptiste. Un minimum
de disponibilité pour les étudiants est également
requis. Pour en connaître davantage sur les modalités
d'inscription et la rémunération offerte, veuillez
contacter Claudine Tremblay au 656-2703. Vous pouvez aussi communiquer
avec nous par courriel à l'adresse suivante: hebergement.fle@elul.ulaval.ca.
Pour un Québec lucide, solidaire et responsable!
Tel est le thème de la prochaine Conférence
"Grand public" de la Faculté des sciences sociales
qui sera donnée par le sociologue Jean-Jacques Simard,
le mercredi 15 mars, de 12 h 15 à 13 h 30, au local 3C
du pavillon Charles-De Koninck. Il y a quelques mois, un groupe
de citoyens inquiets du cours actuel des choses a publié
un " Manifeste pour un Québec lucide", auquel
un autre groupe a répliqué par un "Manifeste
pour un Québec solidaire".Les deux groupes sont "progressistes";
ils dénoncent vertement le "statu quo", croient
que l'avenir commande et annonce un monde meilleur pour tous
les Québécois, y compris les moins choyés
par le sort, pourvu de mieux y affecter délibérément
les ressources collectives, c'est-à-dire celles de l'État.
Les soi-disant "lucides" lancent un cri d'alarme: le
déclin démographique et la mondialisation de la
concurrence économique interdisent au Québec de
se replier sur la seule défense des acquis de la Révolution
tranquille. Les soi-disant "solidaires" ne voient là
qu'un appel de plus à la résignation devant les
forces brutales du marché capitaliste, désormais
élargies à l'échelle planétaire,
qui profitent aux puissants et bien nantis, mais dont les coûts
sont encaissés par la société entière
sous la forme des inégalités et de la pollution
écologique.
Les médias ont largement donné écho au
débat, mais ont aussi rapporté qu'il ne débouchait
pas, puisque les protagonistes, d'un côté ou de
l'autre, restaient chacun sur leurs positions. Pourquoi ? Serait-ce
parce que les "lucides" et les "solidaires"
n'assument pas les conséquences concrètes de leurs
options idéologiques, en reportant sur d'autres les "défis"
et les "choix" qu'ils proposent, et se contentent de
prêcher aux convaincus entretemps? Ou serait-ce parce que
les soi-disant "Nous autres, le monde ordinaire" (l'opinion
publique), avons simplement regardé passer ce train sans
arriver à y voir clair, en juger, réagir ? Serions-nous
de plus en plus incapables de prendre position sur le destin
commun, parce que nous manquons "d'expertise", que
nous connaissons déjà par cur les rengaines "lucides"
de gauche et de droite, ou que nous avons trop de préoccupations
privées pour nous sentir "solidaires" des affaires
de tout le monde ? Pourquoi serions-nous devenus ainsi? Voilà
le menu dressé pour la conférence de l'auteur de
l'ouvrage L'Éclosion. De l'Ethnie-cité canadienne-française
à la société québécoise (Québec,
2005) qui prépare actuellement un recueil de ses écrits
sur la modernité avancée.
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