
À la frontière des nanotechnologies
Le Service de microscopie accompagne les
chercheurs jusqu'aux frontières du nanomètre
"La microscopie est un univers fascinant et sans limites,
auquel on ne s'habitue jamais. Chaque observation que nous faisons
est précédée d'une période de fébrilité,
parce que chaque fois c'est nouveau." À en juger
par ces propos, vingt ans de travail en microscopie n'ont pas
réussi à émousser le plaisir que Richard
Janvier éprouve à voir ce qui est invisible à
l'oeil nu. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui manquent
au responsable du Service de microscopie de l'Université
et à sa collègue Sylvie Roy pour ressentir un sentiment
de déjà-vu: chaque année, le duo effectue
quelque 1400 observations microscopiques pour le compte des 200
chercheurs de l'Université et des entreprises de la région
qui profitent de leur expertise.
Créé en 1994, le Service de microscopie a fait
son nid dans le pavillon Marchand, aussi connu sous le nom de
pavillon de recherche en sciences de la vie et de la santé.
Les concepteurs de ce pavillon thématique entièrement
consacré à la recherche avaient jugé important
de le doter d'un service de microscopie qui favoriserait le partage
de coûteux appareils et le développement d'une expertise
dans le domaine. Douze ans plus tard, les chercheurs peuvent
tirer profit d'un parc optique d'une valeur de près de
1,5 M$, qui comprend quatre instruments: deux pour la microscopie
électronique à transmission, un pour la microscopie
électronique à balayage - le seul de la région
qui permet l'examen de spécimens à l'état
frais - et un pour la microscopie confocale, photonique et à
fluorescence. Le plus puissant de ces appareils permet des grossissements
de 600 000 fois, avec une résolution de l'ordre de 5 à
10 nanomètres. "Ça nous amène à
la frontière des nanotechnologies", souligne Richard
Janvier.
Les chercheurs qui font appel aux services des deux experts proviennent
d'horizons variés. Certains sont de vieux routiers du
microscopique alors que d'autres y font leurs premiers pas. La
plupart travaillent en sciences de la vie, mais certains donnent
dans l'inerte, notamment les chercheurs qui s'intéressent
aux matériaux. "Nous aimerions élargir notre
champ d'expertise en faisant davantage de végétal,
de matériaux et de nanotechnologies, affirme Richard Janvier.
Comme ce dernier domaine est en plein développement, nous
aimerions faire l'acquisition d'équipement qui nous permettrait
de mieux répondre aux demandes grandissantes des chercheurs.
En collaboration avec le Centre de bioinformatique et d'analyse
computationnelle, nous souhaitons aussi développer nos
services d'analyse quantitative d'images et de modélisation
tridimensionnelle."

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