
Savants calculs
Les chercheurs de Laval peuvent compter
sur le Centre de bioinformatique et d'analyse computationnelle
pour naviguer dans un océan de données
Peu de gens le savent, mais la plus imposante puissance de
calcul de tout l'Est du Québec se trouve dans un petit
local du 4e étage du pavillon Marchand, au Centre de bioinformatique
et d'analyse computationnelle (www.bioinfo.ulaval.ca).
Il y a neuf ans, Nicolas Juge était seul matelot et capitaine
à bord. Son premier engin, un supercalculateur Origin
2000 fabriqué par Cray, constituait le nec plus ultra
de l'époque. Aujourd'hui, le centre peut tabler sur l'expertise
de six spécialistes et sa puissance de calcul est 26 fois
plus élevée qu'à ses débuts: ses
trois machines peuvent effectuer jusqu'à 250 milliards
d'opérations à la seconde! "Nous ne sommes
pas uniquement un centre de calcul, précise toutefois
Nicolas Juge. Nous offrons des services-conseils aux chercheurs
et nous contribuons aussi à la formation de spécialistes
en bioinformatique, en plus de développer nos propres
recherches."
"L'objectif du centre est de fournir une infrastructure
de haute performance à la communauté universitaire
et à la région de façon à positionner
l'Université Laval à l'avant-scène de la
recherche", explique son coordonnateur, François
Larochelle. Pour y arriver, l'équipe ne ménage
pas ses efforts: les ordinateurs roulent en continu et un système
automatisé de téléphonie, en fonction 24
heures par jour, sept jours par semaine, avise les responsables
dès qu'une machine tombe en panne.
Comme la première partie de son nom l'indique, le centre
recrute le gros de ses clients parmi les chercheurs qui travaillent
en génomique et en protéomique. Mais, son volet
"analyse computationnelle" lui permet d'embrasser
plus large, ce qui explique pourquoi des physiciens et des économistes
font aussi appel à ses services. Le Centre de bioinformatique
et d'analyse computationnelle compte entre 150 et 200 clients
réguliers. Environ 90 % d'entre eux sont membres de la
communauté universitaire, de sorte qu'il ne leur en coûte
que 70 $ par année pour profiter de la puissance de calcul
du centre et des conseils offerts par son équipe. Les
centres de recherche privés et gouvernementaux de la région
composent le reste de la clientèle. "Nous avons encore
une bonne réserve de puissance de calcul, ce qui nous
permet d'accepter de nouveaux clients", assure Nicolas Juge.

|
|