
Destination Chine Le recteur Michel Pigeon a signé des ententes avec 12 universités lors de la récente Mission Québec dans l'empire du Milieu La participation de l'Université Laval à la récente Mission Québec en République populaire de Chine a donné de bons résultats, si l'on en juge par le nombre d'ententes qu'a signées le recteur Michel Pigeon avec des homologues chinois. Ces ententes comprennent six accords-cadres généraux, trois accords-cadres impliquant le Centre d'optique, photonique et laser de l'Université Laval (COPL), un accord-cadre dans le domaine de la physique et deux accords-cadres avec protocole en mobilité étudiante. Par ailleurs, deux autres universités chinoises se sont montrées très intéressées à signer des ententes de mobilité étudiante. Une des premières retombées concrètes de la Mission sera la venue, l'an prochain au COPL, de quatre étudiants chinois inscrits au doctorat.
"Ce voyage a été très profitable pour l'Université, affirme Diane Lachapelle, vice-rectrice au développement et aux relations internationales. Nous étions l'université la mieux préparée parce que nous sommes la plus expérimentée au Québec dans les échanges avec les universités chinoises. Cette longueur d'avance, nous la devons aux nombreux contacts que nous avons depuis des années en Chine, notamment par certains de nos professeurs. Nous avons donc consolidé nos liens. Nous les avons officialisés. Déjà ce printemps, j'ai pu établir certains contacts préliminaires lors d'une première mission. Ce voyage-ci s'est incarné dans des personnes. Cela sera porteur pour l'avenir."
Les ententes pourront prendre différentes formes, selon les besoins des parties. Les modes de coopération possibles sont les échanges de professeurs ou d'étudiants, les activités conjointes de recherche, les participations à des séminaires, les échanges de documents scientifiques et d'enseignement, les programmes conjoints de formation et les publications conjointes. Jusqu'à maintenant, les domaines de coopération entre l'Université Laval et les institutions chinoises ont été, notamment, la médecine, la physique et l'agriculture. Une cinquantaine d'étudiants chinois étudient en ce moment à Laval. En mai dernier, une quarantaine d'autres, en provenance de l'Académie chinoise des sciences de l'agriculture, ont séjourné quelque semaines à l'Université pour compléter leur MBA en gestion agroalimentaire. Une présence de longue date L'Université Laval entretient des liens avec certaines universités chinoises depuis plus de vingt ans et neuf institutions étaient liées par une entente avec Laval avant la récente Mission Québec. L'une d'elles était l'Université Norman-Bethune de Changchun. Rappelons que dans les années 1990, un professeur à la retraite de la Faculté de médecine de l'Université Laval, le Dr Jean Couture, avait participé activement à la mise sur pied d'une unité d'oncologie modèle dans un hôpital universitaire de cette ville. Autre exemple: il y a une vingtaine d'années, Laval avait un accord-cadre avec l'Université des études internationales de Shanghai. "Des professeurs de Laval comme Gérard Hervouet et Jean-Pierre Derriennic, du Département de science politique, y ont travaillé, explique Diane Lachapelle. Et certains de leurs professeurs chinois ont obtenu leur doctorat à Laval. Mais après un certain nombre d'années, l'entente n'a pu être renouvelée pour des raisons de politique intérieure. Un nouvel accord-cadre a été signé au cours de la Mission."
L'Université des études internationales de Shanghai ainsi que l'Université des langues étrangères de Beijing possèdent chacune un centre d'études québécoises. En prévision de la Mission Québec, l'Université Laval avait fait parvenir à l'Université des langues étrangères de Beijing, par le Bureau du Québec dans cette ville, 165 livres publiés aux Presses de l'Université Laval. Soit dit en passant, le représentant du Québec à Beijing, ainsi que son homologue à Shanghai, sont tous deux diplômés de Laval.
La Chine compterait près de 2 000 universités. Selon Diane Lachapelle, une centaine se distinguent par leur très grande qualité. "Nous travaillons avec ces dernières, indique-t-elle. Il y a, entre autres, l'Université de Nankaï, une des cinq meilleures du pays, avec qui nous avons signé un accord cadre impliquant le COPL."
Selon elle, on observe, à l'Université Laval, un intérêt grandissant pour la Chine. Plus de 150 étudiantes et étudiants se sont inscrits cet automne aux cours de chinois donnés par l'École de langues. L'été prochain, une soixantaine d'étudiants effectueront un stage en Chine, dans le cadre d'une activité organisée par le professeur Shenwen Li, du Département d'histoire. "Le gouvernement chinois veut financer un Institut Confucius dans l'Est du Canada, poursuit la vice-rectrice. Cet institut fait la promotion de la langue, de la culture et des traditions chinoises. La Faculté des lettres, qui se dit très intéressée à accueillir l'Institut, s'affaire à monter le dossier." 
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