Managers sans frontières Un programme unique au Québec pour former des gestionnaires spécialisés en action humanitaire La Faculté des sciences de l'administration innove en mettant sur pied, dès cet automne, des programmes de formation uniques au Québec en développement international et action humanitaire, pour répondre aux besoins criant de professionnels de la gestion dans les organisations non gouvernementales (ONG). Avec la multiplication des conflits internationaux et des catastrophes naturelles notamment, les ONG font face à une réalité de plus en plus difficile comme on peut le constater avec les conséquences de l'ouragan Katrina. Historiquement, elles ont donné la priorité aux aspects techniques des interventions effectuées. Cependant, le développement de ces organisations aux ressources limitées devant répondre à des besoins toujours croissants fait en sorte qu'il devient nécessaire d'accorder une plus grande place aux aspects managériaux. Cette formation en développement international et action humanitaire est disponible sous deux formes à l'Université Laval. Une concentration mineure est offerte aux étudiants du baccalauréat en administration des affaires, alors qu'un microprogramme de 1er cycle s'adresse notamment aux titulaires d'un certificat en administration des affaires et aux personnes ayant des études ou une expérience jugée équivalentes. Déjà, 15 personnes sont inscrites à la session d'automne 2005 et d'autres le sont pour la session d'hiver. Elles peuvent à terme entrevoir des carrières de chef de mission humanitaire, de gestionnaire de projet de développement et d'agent de développement international. La gestion au service des personnes "Nous croyons que la gestion doit d'abord être au service des personnes. Notre formation spécialisée, donnée par des enseignants passionnés et combinée à des stages sur le terrain, contribuera très certainement au mieux-être des populations soutenues par les ONG", déclare Robert Mantha, doyen de la Faculté des sciences de l'administration. "Ces nouvelles formations correspondent tout à fait à la philosophie de notre faculté, soit d'être une grande école de gestion à dimension humaine." C'est à l'initiative de professionnels de haut calibre, dont Didier Cherpitel, ancien banquier et ex-secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, qu'est né ce projet. "J'ai été à même de constater au cours de ma carrière que ces nouveaux programmes de formation sont nécessaires depuis un bon moment", rappelle ce dernier. Je suis heureux que la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval ait participé à la création de ces outils qui serviront toute la communauté internationale." Pour sa part, le recteur Michel Pigeon souligne que "cette initiative illustre très bien la volonté de l'Université Laval d'innover, de répondre de façon concrète aux besoins de la société et d'internationaliser son action comme université citoyenne dans le monde." Partenariat Pédagogie Action Pour compléter leur cheminement, les étudiants devront participer à un stage interculturel humanitaire de trois à cinq mois. Ils mettront ainsi leurs connaissances à l'épreuve tout en réalisant des opérations concrètes sur d'importants projets en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Déjà, les premières ententes ont été conclues à cet égard avec le Centre canadien d'études en coopération internationale (CECI), l'Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), l'Aide médicale internationale à l'enfance (AMIE) et le regroupement péruvien des centres régionaux de compétitivité. Des discussions se poursuivent avec plusieurs autres organisations. La Faculté a également créé un nouvel organisme à but non lucratif, appelé Managers sans frontières, pour soutenir les nouveaux programmes de formation. Cet organisme concevra notamment des stages internationaux humanitaires, trouvera les moyens de soutenir financièrement l'envoi des étudiants sur le terrain et cherchera à développer un réseau de contacts et de solidarité dans le monde associatif international. Les besoins financiers d'un tel projet sont grands et certains donateurs commencent à répondre favorablement. La Fondation de la famille Choquette, par le biais de son président-fondateur, Pierre Choquette, président du conseil de Méthanex, s'est engagée à verser un montant total de 500 000 $ sur cinq ans, à raison de 100 000 $ par année, afin que le programme prenne son envol. Ce don a été fait dans le cadre de la campagne de financement "De toutes les révolutions" de l'Université Laval. Pour information sur les programmes de formation : http://www.fsa.ulaval.ca Pour information sur Managers sans frontières : http://www.mngsf.org | |