
L'AELIÉS se joint au boycott des comptoirs
alimentaires administrés par Sodexho
Dans un communiqué émis le 6 septembre, l'Association
des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits
aux études supérieures (AELIÉS) annonce
qu'elle se joint officiellement à la campagne de boycott
pacifique des comptoirs alimentaires administrés par le
concessionnaire Sodexho. Ces comptoirs sont situés dans
15 pavillons de la cité universitaire. En juin dernier,
le Comité exécutif attribuait, à la suite
d'un second appel d'offres, le contrat de service de ces installations
à la société Sodexho alors qu'un soumissionnaire
étudiant, L'Entithé, était sur les rangs.
Sur la base d'une série de critères de qualité
et financiers, Sodexho a obtenu un score global de 87,3 points
sur 100, comparativement à 78,4 points pour L'Enthité.
Sur la majorité des critères, le soumissionnaire
étudiant a obtenu un pointage inférieur à
Sodexho.
"L'AELIÉS perçoit la décision de l'administration
comme un affront fait aux étudiants, est-il écrit
dans le communiqué. Cette décision est d'autant
plus offusquante pour l'AELIÉS que les motifs et les raisons
invoqués pour justifier ce rejet (taux de sel trop élevé,
menus insuffisamment diversifiés, etc.) semblent insuffisants
et témoignent de la mauvaise foi de l'administration."
L'AELIÉS invite donc ses membres à boycotter les
installations de Sodexho, à acheter dans les cafés
étudiants et à démontrer à la direction
de l'Université leur insatisfaction quant aux aliments
servis dans les comptoirs autres qu'étudiants.
AELIÉS, CADEUL: même combat
L'AELIÉS se joint donc à un mouvement de protestation
lancé lors de la rentrée universitaire par la Confédération
des associations d'étudiants et d'étudiantes de
l'Université Laval (CADEUL). Ce mouvement prend diverses
formes, notamment la mise en ligne d'un site Web, l'insertion
d'un tract dans l'agenda étudiant, la distribution d'autocollants
et la vente de t-shirts. Une campagne d'affichage va même
jusqu'à parodier la campagne publicitaire de recrutement
menée par l'Université l'hiver dernier. Une des
affiches montre Simon, 23 ans, étudiant aux études
supérieures, qui dit: "Pendant ma maîtrise,
j'ai fait la recherche d'un café à mon image".
Au bas, on lit que l'étudiant a fini par trouver en mettant
le pied dans un café étudiant.
Ce mouvement de boycott s'inscrit dans une action plus large
de la CADEUL visant la reprise, par les étudiants, des
installations alimentaires du campus. Les deux autres volets
de cette campagne consistent à valoriser les cafés
étudiants et à encourager leur nombre, et à
valoriser l'entrepreneurship étudiant. "Notre campagne
sera positive et critique, déclarait récemment
Antoine Houde, le président de la CADEUL. Nous allons
démontrer que nous aurions réussi à gérer
adéquatement les comptoirs alimentaires."
Selon Pierre Boutin, agent de recherche et de planification au
vice-rectorat à l'administration et aux finances, et membre
du Comité des services alimentaires, "l'octroi des
contrats des services de restauration, particulièrement
pour Sodexho, s'est fait conformément à la procédure
établie et sanctionnée par le Comité exécutif".
Quant au boycott, il dit souhaiter qu'il s'exerce "dans
le respect des biens, des personnes et des libertés de
chacun".

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