Vers une carrière en recherche
L'Université Laval compte actuellement
180 stagiaires postdoctoraux
par Yvon Larose
Titulaires chacun d'un doctorat, la Chinoise Haidong Li et
l'Albanais Gjin Biba terminent actuellement un stage postdoctoral
à l'Université Laval, la première en génie
mécanique, le second en analyse des dynamiques urbaines.
"J'effectue mon stage au Laboratoire de robotique où
j'ai fait auparavant mes études doctorales, explique Haidong
Li. J'ai choisi de rester à Laval parce que j'aime l'environnement
de recherche de notre laboratoire. Dans mon domaine, l'expérience
postdoctorale est nécessaire pour décrocher certains
types d'emplois. Mon projet de recherche porte sur l'analyse
cinématique et l'étude des lieux de singularité
de robots parallèles. Mon superviseur me finance."
Pour sa part, Gjin Biba dit avoir beaucoup entendu parler de
l'Université Laval lorsqu'il faisait ses études
universitaires en France. "La très bonne réputation
de Laval pour la recherche ainsi que la rencontre d'étudiants
de Laval venus présenter leurs travaux de recherche à
l'Université de Montpellier où j'étudiais
m'ont poussé à prendre contact avec le Centre de
recherche en aménagement et développement (CRAD),
indique-t-il. Comme économiste, j'avais besoin d'approfondir
les outils que sont les systèmes d'information géographique.
J'avais aussi besoin de mieux connaître les méthodes
quantitatives de l'analyse des comportements. Mon projet de recherche
porte sur l'analyse des comportements de déplacements
de magasinage dans la communauté métropolitaine
de Québec. Mon financement est assuré par le CRAD."
Une définition plus claire
La Politique d'accueil et d'encadrement des stagiaires postdoctoraux,
en vigueur depuis 1996 à l'Université, fait présentement
l'objet d'une révision par la Faculté des études
supérieures. Cette révision avait reçu l'aval
du Conseil universitaire, le 1er mars dernier. "La nouvelle
politique se veut plus claire dans la définition des stagiaires
postdoctoraux, précise le vice-doyen de la Faculté,
Gérard Charlet. L'Université officialise leur statut
et elle coordonne des actions. La pratique que nous commençons
à construire pourrait inclure la mise sur pied d'une banque
de curriculum vitae pour faciliter l'entrée des stagiaires
sur le marché du travail. Il nous semble également
important d'animer ce groupe, notamment par des rencontres périodiques.
Nous voulons aussi établir un guichet unique où
s'adresseront les stagiaires à leur arrivée. Ils
arrivent à tout moment dans l'année et ils ont
besoin d'être guidés à travers la bureaucratie
et la paperasse."
La Politique d'accueil et d'encadrement des stagiaires postdoctoraux
définit le statut, mais aussi les droits et les devoirs
des stagiaires. Elle précise en outre le rôle et
les responsabilités de l'Université à leur
égard. Elle vise également à faciliter l'intégration
des stagiaires dans la communauté universitaire. Le stagiaire
postdoctoral est titulaire d'un doctorat depuis moins de cinq
ans. Il participe aux activités de recherche de l'Université
dans le but d'acquérir une expertise complémentaire
à temps complet et pour une durée déterminée.
Un stage dure généralement de un à quatre
ans. Le soutien financier est assuré sous forme de bourse
versée par un organisme extérieur ou par une unité
de recherche de l'Université, ou dans le cadre de subventions
ou contrats obtenus par un ou plusieurs professeurs.
Une importante ressource intellectuelle
La Politique affirme que les stagiaires postdoctoraux jouent
un rôle essentiel dans la réalisation et le développement
des activités de recherche à l'Université.
"D'avoir de jeunes et brillants docteurs dans son équipe
constitue une marque de succès et de notoriété
pour un professeur, souligne Gérard Charlet. Leur présence
est aussi un stimulant pour les activités de recherche
parce qu'ils acquièrent une expertise particulière
qui leur manque tout en partageant leurs connaissances. Finalement,
l'Université et les stagiaires y gagnent." Ce dernier
voit le postdoctorat comme la dernière étape dans
la formation d'un futur chercheur de pointe. À Laval,
les stagiaires restent rarement plus que deux ans. Ils gèrent
un projet de recherche et reçoivent un encadrement moins
serré qu'au doctorat.
À Laval, 180 personnes forment le contingent actuel de
stagiaires postdoctoraux. Une quarantaine viennent du Québec.
Les autres sont originaires d'une trentaine de pays situés
sur tous les continents. La France est la nation la plus représentée.
On retrouve les stagiaires postdoctoraux dans plusieurs facultés,
principalement dans celles de médecine, des sciences et
de génie, de foresterie et de géomatique, et des
sciences de l'agriculture et de l'alimentation. Les femmes représentent
environ le tiers des stagiaires postdoctoraux.
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