
La revue La Recherche honore Alain Olivier
Le spécialiste de l'agroforesterie
remporte un prix de 10 000 euros pour ses travaux qui marient
arbres et cultures en zones tropicales
par Jean Hamann
Alain Olivier, professeur au Département de phytologie
de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation,
compte au nombre de quatre premiers récipiendaires des
Prix La Recherche, décernés par la revue française
La Recherche - l'actualité des sciences. Ce prix,
doté d'une bourse de 10 000 euros (environ 15 000 $) commanditée
par Veolia Environnement, lui sera remis lors d'une cérémonie
protocolaire qui aura lieu le 4 décembre à Paris.
La candidature du professeur Olivier, soumise par le Comité
des prix et distinctions de l'Université, a été
retenue parmi les 487 candidats de 28 nationalités qui
ont participé à la première édition
du concours lancé en janvier 2004. Les Prix La Recherche
visent à récompenser les travaux de recherche réalisés
dans la Francophonie qui font une large place à la synergie
interdisciplinaire.
Alain Olivier a remporté la palme dans la catégorie
"Environnement" pour son programme de recherche d'agroforesterie
dans les zones tropicales. Depuis dix ans, le chercheur s'intéresse
aux systèmes et aux techniques de cultures qui marient
l'agriculture et les arbres à des fins de production de
nourriture, d'extraits végétaux comme le tanin,
la teinture et les composés médicinaux, de bois
d'oeuvre, de bois de chauffage et de bouclier contre la désertification.
Il travaille en Afrique de l'Ouest, principalement au Mali, au
Sénégal et au Burkina Faso, où il expérimente
des alternatives à la culture itinérante sur brûlis,
et il entreprendra bientôt des travaux au Costa Rica.
Surpris et heureux de remporter ce prix, le professeur Olivier
attribue le choix du jury à la très forte dimension
interdisciplinaire de ses projets. "Nous ne nous intéressons
pas uniquement à l'aspect technique de l'agroforesterie,
mais aussi aux contraintes culturelles, sociales, économiques,
politiques et géographiques qui font que les paysans adoptent
ou non certaines pratiques agroforestières, explique-t-il.
Je travaille sur ces questions avec des collègues de l'Université
en sciences sociales et en économie rurale, ainsi qu'avec
des collaborateurs africains." Le Centre de recherches pour
le développement international apporte son soutien financier
à la réalisation de ce programme de recherche.

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