Du sang neuf

Depuis le 1er janvier, le corps professoral s'est enrichi de 96 nouveaux membres

par Yvon Larose

Du 1er janvier au 30 septembre 2004, l'Université Laval a engagé 96 nouveaux professeurs, soit 60 hommes et 36 femmes. Soixante et onze des 96 nouveaux professeurs, soit trois sur quatre, sont de nationalité canadienne et la moyenne d'âge s'établit à 38 ans. Les nouveaux venus se répartissent entre quinze facultés. Les facultés qui ont engagé le plus sont, par ordre décroissant, Médecine (16), Sciences et Génie (13), Sciences sociales (12), Administration (10), Foresterie et Géomatique (9) et Lettres (8). "Pour une deuxième année d'affilée, nous sommes près de 40 % de femmes, souligne Claude Paradis, vice-recteur adjoint aux ressources humaines. Dire que nous avons déjà eu des années où les professeures engagées ne représentaient que 22 ou 25 % de l'ensemble." Autre tendance: les nouveaux profs sont un peu plus âgés que ceux quoi ont été engagés dans le passé. "Nos nouveaux professeurs sont aguerris, précise-t-il. Non seulement ils ont un doctorat, ils ont aussi plusieurs années d'expérience acquises après le doctorat." Selon Claude Paradis, la qualité des curriculum vitae reçus était impressionnante. "Nous sommes convaincus, dit-il, que nous engageons parmi ceux et celles qui offrent le meilleur potentiel comme enseignants et comme chercheurs."

La crise est passée
La situation n'a pas toujours été aussi rose. Par exemple, en 1999-2000, l'Université n'avait engagé que 12 professeurs tandis qu'elle en perdait 101 en départs à la retraite ou à la suite d'une démission. L'année suivante, le ratio engagements versus départs s'établissait à un pour deux. Ensuite, il est monté à deux profs engagés pour trois départs. Et en 2003-2004, pour la première fois depuis plusieurs années, Laval a engagé davantage de professeurs qu'elle n'en a perdus, soit 119 contre 77. "Nous prévoyons que le nombre de départs restera assez stable, soit autour de 75 par an, pour les quatre ou cinq années à venir", explique Claude Paradis. Selon lui, les programmes de chaires de recherche du Canada ont changé la donne depuis 2001-2002. "Les chaires, dit-il, ont permis de remplacer les départs à plus qu'un pour un. Nous avons présentement une soixantaine de titulaires de chaires du Canada. Une trentaine d'autres postes de titulaires de chaires devront être pourvus. Cela devrait nous permettre de connaître une bonne année sur le plan des engagements en 2004-2005."

Si les années de vache maigre sont derrière elle, Laval continue à faire face à une forte concurrence de la part des autres universités. "Les universités canadiennes sont toutes en recrutement intensif, et je dirais qu'elles sont à peu près aussi actives que nous, indique Claude Paradis. On le sent particulièrement dans certains secteurs comme les sciences infirmières, la comptabilité et certains domaines du génie." Le corps professoral de l'Université Laval compte maintenant 1 403 professeurs réguliers, 87 professeurs subventionnels et huit professeurs suppléants.

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