
Conseil universitaire
Contrer le plagiat
par Yvon Larose
Réunis en séance ordinaire, le mardi 2 novembre,
les membres du Conseil universitaire ont adopté, à
26 voix contre six, une série de modifications touchant
cinq articles du Règlement disciplinaire à l'intention
des étudiants de l'Université Laval. Ces modifications
seront maintenant soumises au Conseil d'administration pour adoption.
Les principaux amendements concernent l'article 28b et touchent
à la question du plagiat. Ils introduisent un renversement
du fardeau de la preuve, qui relevait jusque-là de l'Université.
Si l'étudiant omet d'identifier un emprunt ou sa source,
il sera présumé coupable de plagiat. Il devra alors
présenter au comité de discipline une preuve ou
des explications adéquates le disculpant. Ce régime
d'exception dans le Règlement devrait responsabiliser
au maximum les étudiants en ce qui concerne les emprunts
faits dans le cadre de leurs travaux.
Le texte modifié du Règlement se lit ainsi: "Il
est notamment interdit d'emprunter, dans un document ou un travail
sujet à évaluation, en tout ou en partie, l'oeuvre
d'autrui sans l'identifier comme citation et en indiquer la source,
dans l'intention de les faire passer pour siens et d'induire
ainsi en erreur la personne chargée de l'évaluer".
Un étudiant reconnu coupable pourra être passible
d'une mise en probation ou d'une suspension d'inscription. S'il
commet son infraction à l'occasion de la rédaction
d'un essai, d'un mémoire ou d'une thèse, il sera
passible d'expulsion de l'Université. Par contre, s'il
s'agit d'une première infraction et si le comité
de discipline juge négligeable l'importance de l'emprunt
par rapport à la valeur globale du document, l'étudiant
ne recevra aucune sanction et l'infraction sera effacée
de tous ses dossiers.
Pour un français de qualité
La Politique sur l'usage du français à l'Université
Laval figurait parmi les points à l'ordre du jour. Adopté
à la quasi-unanimité, ce document sera soumis au
Conseil d'administration pour adoption. C'est en réponse
à une exigence de la Charte de la langue française
que l'Université se dotera cet automne d'une telle politique.
La Politique s'articule autour de trois volets: la maîtrise
de la terminologie française et le respect des conventions,
l'expression claire et cohérente des idées, et
la connaissance du code linguistique.
La Politique prévoit que les enseignants et les chercheurs
doivent s'exprimer dans un français de qualité
et utiliser un français de qualité dans leurs notes
de cours. Ils doivent également soutenir de façon
appropriée les étudiants présentant des
difficultés sur le plan des habiletés langagières.
Ils doivent aussi utiliser, à qualité scientifique
et à portée égales, les canaux francophones
pour la diffusion de leurs résultats de recherche. La
Politique incite par ailleurs tous les membres du personnel à
soigner leurs écrits par courriel et à employer
un français de qualité.
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