
Mangas en primeur
Le Club anime propose une nouvelle série
de "cartoons" produits au Japon
Tous ceux qui croient que les dessins animés japonais
se limitent aux Pokemons et autres Digimons devraient impérativement
assister à la prochaine projection du Club anime de Québec,
le 21 novembre, de 18 h 30 à 22 h 30, à la salle
0231 du pavillon Charles-De Koninck, afin d'approfondir leurs
connaissances de l'art de l'animation, version pays du soleil
levant. Science-fiction, drame, comédie, épopée,
les spectateurs vont découvrir que les personnages créés
par les studios japonais ne se contentent pas de combattre violemment
sur un fond sonore d'épées laser.
Fondé en 1992 dans le cadre du Carrefour-Japon de l'Université
Laval, le Club anime regroupe des passionnés à
l'affût des dernières séries diffusées
à la télévision dans l'archipel nippon,
qu'ils importent via Internet, sous-titrées en anglais.
"Les spectateurs gagnent trois mois sur la sortie au Québec
des dessins animés vendus par les clubs vidéo ou
les magasins spécialisés, explique un des responsables
du clu, Alexandre Van Chestein, car dès qu'une série
est disponible ici nous cessons de la projeter." Contrairement
aux productions nord-américaines, les dessins animés
japonais ne s'adressent pas seulement aux enfants et aux adolescents.
En fait, une bonne partie du marché cible directement
le public adulte. "Les mangas sont très diversifiés,
précise Claudine Lamothe, une autre responsable du Club
anime. Ils tirent leur inspiration de l'histoire japonaise, mais
aussi des débuts de la production Walt Disney ou de l'animation
française. Ces dessins animés misent beaucoup sur
les émotions faciales, et utilisent de nombreux codes."
Place aux séries
Caractérisés pour le néophyte par des
personnages aux yeux immenses, un des critère de beauté
en vigueur au Japon, les dessins animés nippons se distinguent
de leurs concurrents nord-américains par le fait que l'histoire
évolue. Le public intéressé par une série
constate ainsi que les personnages apprennent de leur expérience
et que chaque épisode permet de progresser dans l'intrigue.
Les projections organisées toutes les deux semaines par
le Club anime Québec permettent de suivre les aventures
de quelques séries. Le 21 novembre, la soirée démarre
avec "Witch Hunter Robin", un dessin animé aux
allures paranormales puisque son héroïne possède
la capacité d'allumer des feux à distance. Toutefois,
elle met ce pouvoir au service d'une bonne cause car elle travaille
pour une organisation contrant les activités des sorcières
déviantes. "Wolf Rain" plonge pour sa part le
spectateur dans un monde futuriste dominé par les nobles
habitant des grands châteaux, le reste de l'humanité
se terrant dans les grandes villes. Un groupe de loups à
l'apparence humaine y cherche le chemin du paradis.
"C'est un très beau dessin animé, soutenu
par une superbe musique d'une des plus grandes compositrices
de mangas qui utilise des chansons en français, en anglais,
en portugais", précise Alexandre Van Chestein. Un
peu plus tard, "Ghost in the Shell" explore l'univers
de la cybernétique en suivant des agents très robotisés
traquant le crime de haute technologie, tandis qu'"Azumanga
Daiho" transporte ensuite le public au sein d'une école
secondaire typiquement nippone dans une comédie légère
où règne l'humour absurde. "Avec cette série,
on apprend beaucoup sur la société japonaise, sur
les fêtes et les coutumes de la vie scolaire, mais aussi
sur la difficulté à trouver sa place et les phénomènes
de rejet de certains individus par le groupe", indique Claudine
Lamothe. "Juuni Kokki", inspiré d'une série
de romans historiques, rompt avec le quotidien en dressant le
portrait d'un monde fantastique à saveur féodale
chinoise où règnent des dirigeants appuyés
par des créatures immortelles issues d'une divinité.
Un univers aux antipodes de "Get Backers" où
un duo d'agents de recouvrement vivent des aventures rocambolesques,
tandis que "Mahou Senshi Riui" clôt la soirée
sur une note humoristique en suivant une joyeuse équipée
médiévale à recherche d'une sorcière
pour compléter la bande. Qui a dit que les dessins animés
japonais se ressemblaient tous? Prochaine projection: le 12 décembre,
au local 0231 du pavillon Charles-De Koninck.
Pour plus de renseignements, vous pouvez visiter le site du Club
à l'adresse suivante: http://.caq.kurayami.net
PASCALE GUÉRICOLAS
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