Partenariat majeur avec l'OMS
L'expertise de Laval en promotion de la santé
reconnue internationalement
En 2002, l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
et son bureau régional pour les Amériques, l'Organisation
panaméricaine de la santé (OPS), ont désigné,
comme elles l'avaient fait en 1996, la Faculté des sciences
infirmières et ses partenaires externes comme Centre québécois
collaborateur de l'OMS pour le développement des villes
et villages en santé. Le GRIPSUL (Groupe de recherche
et d'intervention en promotion de la santé de l'Université
Laval) est la composante universitaire de ce centre. D'envergure
internationale, le mouvement Villes et villages en santé
vise la santé individuelle par l'amélioration continue
de l'environnement physique et social. Son action repose sur
l'engagement des élus municipaux, la collaboration de
divers secteurs d'activité et la participation des citoyens.
Le mercredi 11 juin, au pavillon Paul-Comtois, Marilyn Rice,
la responsable du dossier des Villes et villages en santé
à l'OPS, a rendu visite à la Faculté des
sciences infirmières. "La présence de Madame
Rice a permis de négocier le plan de travail du Centre
avec l'OPS pour la prochaine année et de définir
son implication en ce qui concerne notamment les activités
d'enseignement et de recherche, explique Michel O'Neill, professeur
titulaire à la Faculté et codirecteur du GRIPSUL.
Nous accueillons déjà des étudiants étrangers
inscrits à la maîtrise ou au doctorat et nous explorons
la possibilité que chaque année une personne de
Laval puisse faire un stage à l'OPS."
La rencontre a également permis de discuter de la participation
du Centre au développement d'un projet de recherche international
sur l'évaluation des villes et villages en santé
dans les Amériques. Ce projet complexe, dont le montage
scientifique et financier est à peu près terminé,
réunit cinq chercheurs seniors, dont Michel O'Neill, qui
supervisent la portion francophone du projet. "L'objectif,
dit-il, consiste à développer, à partir
d'outils existants, un nouvel outil qui permettra aux responsables
de projets de villes et villages en santé d'auto-évaluer
leur performance par rapport aux changements envisagés."
Une structure originale
À travers le monde, cinq Centres collaborateurs travaillent
au développement du concept de villes et villages en santé.
Celui de Laval se distingue par sa structure tripartite. Le GRIPSUL
s'acquitte des fonctions d'enseignement et de recherche tandis
que l'Institut national de santé publique du Québec
et le Réseau québécois de villes et villages
en santé privilégient les activités d'intervention
sur le terrain. "Nous avons tous été retenus
parce qu'avec plus de 120 municipalités, nous avons au
Québec un des réseaux de cette mouvance parmi les
mieux structurés au monde, souligne Michel O'Neill. À
Laval, nous sommes parmi ceux qui, au monde, ont le plus étudié
la notion de promotion de la santé."
L'idée derrière le concept de villes et villages
en santé consiste à dire qu'un individu augmente
considérablement ses chances d'être en santé
s'il évolue dans un milieu de vie sain. L'accès
à l'eau potable, la cueillette des ordures, l'emploi ou
la disponibilité de logements accessibles et salubres
peuvent caractériser ce type de milieu. Le concept reste
toutefois complexe à analyser du point de vue scientifique.
"Dans certains endroits, indique Michel O'Neill, appliquer
le concept peut vouloir dire acheter un camion de pompiers, ramasser
les ordures autour du lac, ou mettre sur pied des programmes
de lutte à la pauvreté. Donc, c'est très
variable." Il ajoute que parce qu'il est très multiforme,
le concept peut prendre la couleur des priorités locales.
Il peut aussi durer dans le temps, à partir du moment
où il se trouve bien enraciné dans la communauté.
YVON LAROSE
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