
Un problème planétaire
Création de deux observatoires sur la
prévention de la violence à l'école
Violence des écoliers entre eux. Violence envers les
professeurs. Menaces, intimidation, taxage, le phénomène
est mondial: la violence supplante la pédagogie au palmarès
des préoccupations des enseignants. Dans le cadre de la
Deuxième conférence mondiale sur la violence à
l'école, qui se tenait à Québec la semaine
dernière, le Centre de recherche et d'intervention sur
la réussite scolaire (CRIRES), centre interuniversitaire
fondé par l'Université Laval en 1992, a annoncé
la création de l'Observatoire canadien sur la prévention
de la violence à l'école. Cet observatoire aura
pour objectifs d'étudier, de comprendre et de documenter
la prévention de la violence à l'école.
Il prendra part à l'Observatoire international de la violence
scolaire, dont la création a également été
annoncée lors de la conférence.
"C'est pour redresser un problème extrêment
préoccupant que 111 enseignants, directeurs d'écoles,
psychologues et spécialistes de l'éducation s'impliquent
avec le CRIRES pour créer l'Observatoire canadien",
a précisé Égide Royer, professeur de psychologie
à l'Université Laval, président de la Deuxième
conférence mondiale et directeur de l'Observatoire canadien.
Dès qu'ils seront disponibles, les résultats obtenus,
notamment ceux des projets et expériences menés
sur le terrain, seront présentés sur le site Internet
du CRIRES (www.ulaval.ca/crires/). "Il s'agira d'un portail
interactif sur la violence et les troubles de comportement en
milieu scolaire, précise Égide Royer. De plus,
une rencontre annuelle impliquant des représentants de
chaque province canadienne sera tenue, pour faire le point. "
L'Observatoire canadien s'associera à l'Observatoire international
de la violence scolaire. Éric Debarbieux, coprésident
du comité scientifique, président de la Première
conférence mondiale sur la violence à l'école,
tenue à Paris en 2001, et directeur de l'Observatoire
international, a rappelé: "Nous avions créé,
Catherine Blaya et moi, l'Observatoire européen (http://www.obsviolence.u-bordeaux2.fr).
Des chercheurs de la France, de l'Angleterre, de l'Allemagne,
de l'Espagne et de l'Italie y contribuent. Le lancement de l'Observatoire
international s'inscrit à merveille dans le cadre de la
Conférence de Québec à laquelle 34 pays
ont participé." L'Observatoire international deviendra
un observatoire mondial. "Pour faire face à la violence
scolaire, il faut absolument que les efforts scientifiques trouvent
des échos politiques", a fait valoir Éric
Debarbieux.
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