
Québec-Afrique-Monde Arabe: relation égale
L'Événement Afrique des Grandes Fêtes
de l'Université a pris fin hier à Casablanca
C'est en présence du ministre de l'Enseignement supérieur,
de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, Khalid
Alioua, du ministre délégué auprès
du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Formation
des cadres et de la Recherche scientifique, Omar Fassi Fihri,
et de l'ambassadeur du Canada au Maroc, Yves Gagnon, que le président
de l'Université Hassan II - Aïn Chock, M. Mohamed
Barkaoui, et le recteur de l'Université Laval, Michel
Pigeon, ont inauguré, le 6 mai, un colloque multidisciplinaire
de deux jours intitulé "Québec-Afrique-Monde
Arabe: relation égale", organisé dans
le cadre des Grandes Fêtes de l'Université Laval.
Participaient aussi à l'événement, le président
des Grandes Fêtes de l'université Laval, Jean-Marc
Narbonne, et le doyen de la Faculté des sciences de l'Université
Hassan II - Aïn Chock, Driss El Khyari.
Après l'Événement Europe, tenu à
Paris en septembre 2002, l'Événement Afrique, avec
le Colloque international de Casablanca, constituait le deuxième
des trois événements internationaux au programme
des Grandes Fêtes. Le troisième aura lieu à
Guanajuato, au Mexique, du 22 au 24 mai (voir article en page
couverture). Ces événements ont non seulement pour
objectifs de renforcer la présence internationale de l'Université
Laval, d'établir et de renforcer des partenariats et des
collaborations entre ses professeurs, ses chercheurs, ses étudiants
et ceux des autres universités, mais aussi de mettre en
contact des théoriciens avec des praticiens expérimentés
des trois continents visés.
Mondialisation, santé et éducation
Faisant appel à des professeurs d'universités
de sept pays différents et à des praticiens de
haut niveau de six pays, le Colloque international de Casablanca
a donné lieu à une table ronde au cours de laquelle
des ingénieurs québécois et marocains ont
fait le point notamment sur l'exercice de la profession dans
leur milieu respectif et sur l'intégration de celle-ci
aux accords internationaux. Il s'est poursuivi avec une conférence
présidée par le Dr Anne Fagot-Largeault, professeure
au Collège de France et intitulée "Monde Arabe,
francophonie et mondialisation: perspectives d'avenir".
À l'occasion de cette conférence le professeur
Soheil Kash de l'Université Laval a abordé la brûlante
question de la circulation des produits culturels, avec une intervention
intitulée "Speak White, Globalisation culturelle,
francophonie".
La santé et l'éducation étaient au centre
des préoccupations de ce colloque international. En effet,
un organisme non gouvernemental (ONG) créé en 1987,
Maternité à moindre risque, a fait l'objet d'une
table ronde afin de discuter des stratégies visant à
réduire la mortalité maternelle, notamment dans
les pays de l'Afrique de l'Ouest, dans des contextes humains
et culturels forts différents les uns des autres. Avec
la table ronde "L'éducation: des défis pour
tous", on posait le problème fondamental qui
confronte aussi bien les pays occidentaux que les pays émergents
ou en développement, soit les pressions importantes qui
poussent à la privatisation des systèmes éducatifs
nationaux selon le modèle américain. On s'est également
interrogé sur les façons dont les différentes
sociétés peuvent faire face à des problèmes
mondiaux comme le sida et les problèmes environnementaux
en créant leurs propres réponses éducatives
dans le respect de leur différence et de leur diversité.
Clôturant avec une séance intitulée "Mondialisation,
gouvernance et démocratie", le Colloque international
de Casablanca aura mis en évidence que la mondialisation
menace de plus en plus les institutions démocratiques
et que, en réaction, la société civile réclame
désormais une participation accrue à la gestion
et à la décision publiques. Autant dans les institutions
économiques internationales que dans les États,
des changements importants en matière de gouvernance sont
réclamés. Où situera-t-on l'équilibre
entre gestion des affaires publiques, commerce international
et démocratie?
Le Colloque international de Casablanca a été organisé
sous la direction de Nadia Ghazzali, adjointe au vice-recteur
à la recherche de l'Université Laval, avec la collaboration
des professeurs Saïd El Morchid, de la Faculté des
sciences de l'Université Hassan II - Aïn Chock,
Soheil Kash et Marie-Hélène Parizeau, de la Faculté
de philosophie de l'Université Laval.
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