
Prochaine corvée beauceronne: le tourisme?
Les étudiants et les étudiantes du programme
ATDR ont sillonné la Beauce dans toute sa diversité
territoriale, environnementale, économique et culturelle
Si la Beauce veut tirer son épingle du jeu en matière
de tourisme, elle devra renforcer son image en valorisant sa
position d'arrière-pays et son identité culturelle
distincte, établir de nouveaux circuits touristiques et
désigner, de façon impérative, un organisme
de coordination pour la croissance de ce secteur d'activité.
C'est ce qu'affirme une étude sur le développement
touristique en Beauce réalisée, de septembre 2002
à avril 2003, par des étudiants et des étudiantes
à la maîtrise avec essai en aménagement du
territoire et développement régional. "Le
tourisme est un secteur émergent caractérisé
par une proportion importante de petits attraits et festivals.
Une certaine rivalité entre les trois MRC beauceronnes
(Nouvelle-Beauce, Robert-Cliche et Beauce-Sartigan) existe, ce
qui résulte en une faible concertation entre les intervenants
et une structuration déficiente du produit touristique",
constatent Christine Bélanger, Nathalie Grimard, Andréanne
Guimont, Simon Faucher et Homéro Mendoza, dont la recherche
a été supervisée par le professeur Mario
Carrier.
Mais tout n'est pas noir en pays beauceron. Deux activités
se sont démarquées, au fil des ans, par leur effet
structurant sur d'autres entreprises de la région, font
remarquer les jeunes chercheurs de Laval: les Trains touristiques
de Chaudière-Appalaches, une entreprise proposant des
randonnées en train principalement à saveur historique,
qui a accueilli près de 56 000 visiteurs depuis son ouverture
en 2000, et le Centre de congrès de l'hôtel Le Georgesville,
à Saint-Georges, qui a su miser sur le tourisme d'affaires.
"La Beauce jouit aussi de certaines forces non négligeables,
souligne-t-on. Des paysages saisissants, un patrimoine bâti
et religieux typique en font une région très représentative
du terroir régional québécois. Sa position
géographique, qui la situe entre la ville de Québec
et la Nouvelle-Angleterre, lui permet d'attirer une clientèle
touristique intéressante.
D'autres études sur le terrain
La présentation (sous forme d'affiches) des résultats
de cette enquête a eu lieu le vendredi 2 mai au pavillon
Félix-Antoine-Savard. Quatre autres équipes d'étudiants
et d'étudiantes du Programme de maîtrise en aménagement
du territoire et développement régional (ATDR)
se sont aussi penchées, en 2002-2003, sur le cas de la
Beauce.
Les conséquences environnementales de la déforestation
en milieu rural ont ainsi été examinées
par Oumod Dïao, Geneviève Faguy, Laetitia Huiullet,
Simon Lemieux et Valentina Poch, sous la direction de Luc Proulx,
du Service de l'eau du ministère de l'Environnement du
Québec. Supervisés par le professeur Mario Carrier,
Dominic Deslauriers, Thomas Duchaine, Kamathe Katsongo, Joëlle
Plamondon et Pierre Rondier se sont intéressés,
pour leur part, à l'impact des accords de libre-échange
sur l'innovation et l'exportation dans les entreprises manufacturières
beauceronnes. Christian Doucet, Claude-Bernard Lauture, Nadine
Lizotte, Jean-Baptiste Maur, David Paradis et Christian Savard,
dirigés par le professeur Claude Dubé, se sont
souciés, quant à eux, de la requalification du
centre-ville de Saint-Georges, sur le thème "Un centre-ville
au fil de l'eau". Enfin, une dernière équipe,
composée de Willem Fortin, Jean-Mars Jean-François,
Francis Joud, Jeanne Robin et Célia Solinas, sous la supervision
du professeur Martin Lee-Gosselin, s'est adonnée, elle,
à l'analyse intégrale des impacts éventuels
d'une section du prolongement de l'autoroute 73.
GABRIEL CÔTÉ
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