Une vision continentale
Laval participe à un consortium nord-américain
sur la mobilité étudiante et professorale en agriculture
La Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation
accueillait récemment David Hansen, le directeur exécutif
du MIAC, une agence américaine de développement
de projets internationaux en agriculture. Cette visite s'inscrivait
dans le cadre d'un projet de consortium canado-américano-mexicain
sur la mobilité étudiante et professorale en agriculture.
Dans ce projet placé sous la responsabilité du
MIAC, Laval coordonne le volet canadien. Le principal objectif
visé consiste à donner une perspective nord-américaine
à de futurs professionnels du monde agroalimentaire grâce
à une meilleure compréhension de la culture et
du savoir-faire des autres pays participants. On vise également
à favoriser l'échange d'expertise entre professeurs.
Le lancement du projet remonte à environ un an. La phase
deux, celle de l'implantation, débutera sous peu. On prévoit
que dans les trois prochaines années, une soixantaine
d'étudiants, répartis entre les six universités
participantes, dont l'Université du Manitoba, effectueront
un séjour court ou long dans un pays membre autre que
le leur. Ces séjours dureront une semaine pour les cours,
ou un trimestre pour les stages dans les fermes. Le projet mettra
l'accent sur le programme de premier cycle en sciences animales.
Cours et stage seront reconnus à l'intérieur du
programme de formation de l'étudiant. Laval devrait envoyer
quelque 25 de ses étudiants aux États-Unis ou au
Mexique. En retour, l'Université devrait accueillir une
dizaine de Mexicains et une vingtaine d'Américains.
John Zee, vice-doyen à l'enseignement et à la formation
continue, et membre du comité directeur du projet, insiste
sur le volet consacré à la formation à distance
en ligne. "Nous avons déjà à la Faculté
le projet Compétence 2000 qui consiste en l'intégration
des technologies de l'information et des communications à
la structure d'enseignement, explique-t-il. J'ai proposé
d'ajouter ce volet au projet et nos partenaires ont très
bien reçu ma proposition. Ce moyen interactif permettra
d'élargir la clientèle puisque nous prévoyons
rejoindre une centaine d'étudiants supplémentaires
qui n'auront pas à se déplacer. Nous sommes à
monter deux cours et l'Université du Manitoba fera de
même. Celui qui porte sur la gestion de la reproduction
de la santé du troupeau est déjà prêt."
L'Amérique du Nord mais aussi l'Europe
Au fil des années, l'Université Laval s'est
associée à plus d'une quinzaine de consortiums
canado-américano-mexicains ou canado-européens.
Ces derniers regroupent au moins deux provinces canadiennes ainsi
qu'une demi-douzaine de pays de l'Union européenne. La
formule de consortium permet maintenant de toucher aux trois
cycles d'enseignement. La durée de tous les projets est
de quatre ans. Ceux qui sont présentement en marche ont
notamment pour thème le développement urbain, le
management public et la cohésion sociale, la gestion de
l'eau, le journalisme et le marketing technologique. Pour la
durée de chacun des projets, Développement des
ressources humaines Canada fournit 160 000 $ (Amérique
du Nord) ou 200 000 $ (Europe).
"La participation à un consortium s'avère
très intéressante pour les étudiants et
les professeurs, indique Daniel Guay, directeur adjoint du Bureau
international. À l'intérieur de cette formule,
nous avons appris à travailler ensemble d'université
à université, à créer des réseaux.
C'est un peu sur ces bases que nous avons créé
le Profil international. Et c'est là que notre avantage
stratégique entre en jeu. Suite aux consortiums, nous
pouvons signer des ententes bilatérales et continuer à
faire des échanges."
YVON LAROSE
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