Les universités réclament 375,3 M$
La CREPUQ souhaite une seconde phase de réinvestissement
dans le réseau universitaire québécois
En 2002-2003, l'écart par rapport au reste du Canada,
en ce qui a trait aux ressources financières dont disposent
les universités québécoises, se situait
à 375,3 millions de dollars. Par comparaison, cet intervalle
se chiffrait à 433,1 de dollars en 1998-1999. C'est ce
qu'indique une étude réalisée conjointement
par la Conférence des recteurs et des principaux des universités
du Québec (CREPUQ) et le ministère de l'Éducation
du Québec (MEQ), dont les résultats ont été
rendus publics le 30 janvier.
Le réseau universitaire québécois aurait
justement besoin de cette somme de 375,3 millions de dollars
pour retrouver sa capacité concurrentielle vis-à-vis
des établissements d'enseignement supérieur des
autres provinces, prétend la CREPUQ dans un communiqué
émis le jour même de la publication des résultats
de l'étude conjointe. "Dans la foulée du Sommet
du Québec et de la jeunesse, rappelons que le gouvernement
avait décidé d'injecter 300 M$, sur trois ans,
dans ses subventions aux universités, déclare son
président, Pierre Lucier, qui eat aussi président
de l'Université du Québec. Les universités
ont salué cet effort important fait par le gouvernement,
à l'occasion de ce que l'on a appelé la Phase I
du réinvestissement. Cependant, trois ans plus tard, force
est de réaliser qu'un rattrapage considérable reste
encore à faire si on veut "compétitionner"
à armes égales avec les universités des
autres provinces, et qu'une Phase II du réinvestissement
s'impose."
La part de Laval: 75 M$
Du côté du ministère de l'Éducation,
par contre, on se plaît à souligner les effets positifs
des mesures de redressement mises de l'avant. "Ce rapport
confirme l'effort colossal de notre gouvernement au cours des
trois dernières années, affin de hausser le financement
des universités, commente Sylvain Simard, ministre d'État
à l'Éducation et à l'Emploi. Cependant,
il faut poursuivre dans cette voie afin de maintenir la compétitivité
et le niveau d'excellence des universités québécoises.
Ces données mettent en lumière la nécessité
de corriger le déséquilibre fiscal entre le gouvernement
du Québec et le gouvernement fédéral."
Le recteur Michel Pigeon s'est dit heureux, pour sa part, de
voir que le ministre Sylvain Simard corrobore l'ampleur de l'écart
constaté en 2002-2003. "Si le ministère de
l'Éducation réinvestissait ces 375,3 millions de
dollars dans le réseau, la part dévolue à
l'Université Laval serait de quelque 75 millions",
a-t-il précisé lors de la séance du Conseil
universitaire du 4 février.
GABRIEL CÔTÉ
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