Marché du travail
Polyvalence et créativité
Les diplômés de génie géomatique
et de géomatique foncière sont assurés d'un
emploi
"La géomatique est un domaine passionnant qui
offre ces années-ci d'excellentes possibilités
d'emploi", affirme Annick Jaton, directrice des programmes
de premier cycle au Département des sciences géomatiques.
L'an dernier, le nombre de nos finissants et finissantes s'élevait
à vingt-six. Tous ceux de génie géomatique
se sont placés et nous avons manqué de finissants
en arpentage pour répondre à la demande. D'ailleurs,
l'Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec
nous signale qu'il faudra davantage de finissants chaque année
afin de combler les besoins dans cette profession." Qu'il
s'agisse de la géomatique foncière ou du génie
géomatique, les emplois offerts sont toujours à
plein temps et le temps d'attente, avant d'être embauché,
n'est que de quelques mois. Les salaires, eux, sont avantageux.
Le guide Les carrières d'avenir 2002 évaluait
à 35 000 $ le salaire moyen d'un finissant en sciences
géomatiques en 2001.
Du travail concret
Le bac en sciences géomatiques dure quatre ans. Le
profil "génie géomatique" s'adresse à
ceux et celles qui ont une préférence pour les
sciences appliquées et l'informatique. La formation offerte
est axée sur la cartographie, la photogrammétrie,
les systèmes d'information géographique, la télédétection
par satellite ou par avion, et la géodésie. Spécialisé
dans la collecte, la gestion et la mise à jour des données
à référence spatiale de qualité,
le géomaticien a comme tâche de représenter
le territoire et de localiser ce qu'on y retrouve. Le profil
"géomatique foncière" s'adresse à
ceux et celles qui aiment le droit foncier et les contacts avec
le public. Dans le cadre de travaux de levés reliés
à l'établissement du droit de propriété,
l'arpenteur-géomètre effectue des opérations
scientifiques, administratives, légales et techniques.
Il gère les connaissances rattachées à la
réalisation de travaux de délimitation, d'aménagement
et de bornage, et à d'autres opérations comme l'immatriculation
cadastrale et le certificat de localisation. "Souvent, les
étudiants nous disent qu'ils ont choisi la géomatique
parce qu'il s'agit d'un travail concret où l'on applique
des notions de physique et de mathématiques, indique Annick
Jaton. Les cartes et le système de positionnement global
par satellites (GPS) les attire beaucoup également."
Fascinant GPS
Cynthia Ricard a obtenu son bac en génie géomatique
en 2001. Elle travaille à Québec comme adjointe
à la planification de projets à la Direction de
la référence géodésique du ministère
des Ressources naturelles du Québec (MRN). Sa formation
universitaire, elle la trouve bien adaptée à la
réalité du marché du travail. Durant ses
études, elle a travaillé pendant trois étés
pour son employeur actuel. Sa tâche: inspecter des repères
altimétriques. "Je touche beaucoup au monde fascinant
du GPS dans le cadre de mon travail, ajoute-t-elle. On peut dire
que mon emploi comporte un peu de tout. J'ai participé
à la refonte d'un site Internet du Ministère ainsi
qu'à un projet d'observations GPS au Nunavik. De plus,
je prépare des estimations pour des contrats et des devis.
Je dois aussi faire le suivi des contrats."
François Harvey a obtenu son bac en géomatique
foncière en 2001. Chargé de mandat chez Le Groupe
BGJLR, un consortium d'arpenteurs-géomètres de
Québec spécialisé en rénovation cadastrale,
sa tâche principale consiste à superviser et planifier
le travail relatif à des mandats confiés à
son employeur par le MRN dans le cadre de la réforme du
cadastre québécois. Selon lui, ses études
universitaires l'ont bien préparé à la réalité
technique de sa profession. Il ajoute cependant que la réussite,
dans le secteur privé, passe par la créativité
et le goût des défis. "Je suis souvent appelé
à m'impliquer dans différents projets qui ne font
pas toujours partie de mes tâches habituelles, explique-t-il.
Nous devons être très polyvalents et souvent faire
preuve d'ingéniosité. C'est d'ailleurs ce que j'adore
dans ce métier." Pour plus d'information: Annick
Jaton au 656-5654, ou http://geomatique.scg.ulaval.ca.
YVON LAROSE
|