21 novembre 2002 |
La trentaine d'étudiants et étudiantes sélectionnés
pour les missions commerciales du printemps 2003, à Porto
Alegre au Brésil et à Munich en Allemagne, sont
à pied d'uvre. Inscrits pour la plupart à la Faculté
des sciences de l'administration ou à la Faculté
des sciences et de génie, les futurs "missionnaires"
ont déjà débuté leurs cours de portugais
ou d'allemand avant d'entreprendre, en janvier, un cours sur leur
pays de destination. Ils ont aussi commencé la chasse aux
entreprises qu'ils représenteront durant trois semaines
en mai prochain. "Nous avons pour objectif de trouver tous
les mandats d'ici Noël", indique Catherine Samson, coordonnatrice
de la mission en Allemagne.
Depuis 1997, les Missions commerciales étudiantes de l'Université
Laval ont envoyé environ 145 étudiants et étudiantes
de premier et de deuxième cycles dans quatre pays sud-américains
(Argentine et Chili à deux reprises chacun, Colombie, Pérou)
et trois pays européens (Allemagne, Italie, Espagne). Comme
le souligne Line Gagnon, directrice des missions commerciales
2003, le Vieux-Continent est réservé aux étudiants
de maîtrise. "La manière de faire des affaires
en Europe n'est pas du tout la même qu'en Amérique
latine, explique-t-elle. Il est plus approprié d'envoyer
là-bas des étudiants de deuxième cycle parce
qu'ils ont plus de bagage, au niveau du cursus, que les étudiants
au baccalauréat."
Des avantages évidents
À l'entreprise désireuse d'explorer ou de s'implanter
dans de nouveaux marchés, les étudiants offrent,
à des prix très concurrentiels, un service professionnel
de recherche et de représentation. Par leur intermédiaire,
l'entreprise établit des contacts avec des partenaires
et trouve des occasions d'affaires. Les mandats comprennent, entre
autres, l'évaluation du marché, la recherche de
distributeurs et une analyse des produits concurrents. Tous les
secteurs d'activité sont considérés: matières
premières, produits de transformation manufacturière,
technologies de pointe, etc. "Nous voulons faire économiser
du temps de recherche aux entreprises qui commencent sur le marché
de l'exportation, souligne Catherine Samson. Nous faisons du débroussaillage
de marché. Il y aussi beaucoup de gens à rencontrer
sur place. Internet, c'est bien beau, mais ça ne suffit
pas."
Dans le passé, plus d'une centaine d'entreprises québécoises,
la plupart des PME de la région de Québec, ont eu
recours aux missions commerciales étudiantes. Prévost
Cars, Planchers de Bois-Franc P.G. et Prima Télématique
l'ont fait. Aquasolution également. Cette entreprise développe
actuellement le marché chilien de l'aquaculture depuis
la mission qui a eu lieu dans ce pays au printemps dernier.
Des talents potentiels pour de futurs postes
Participer aux missions commerciales est aussi une manière
pour l'entreprise d'identifier de futurs employés qui seront
qualifiés en commerce international. D'ailleurs, plus de
80 anciens "missionnaires" font maintenant carrière
grâce aux missions, la plupart à l'international.
Comme l'indique Line Gagnon, l'étudiant devient un véritable
représentant d'entreprise. "Le projet se déroule
sur un an, dit-elle, et l'étudiant a toute une préparation
à effectuer à partir du moment où il signe
le mandat. Il reçoit une formation assez complète
sur l'entreprise. Certains ont même assisté à
des réunions stratégiques. Plus l'entreprise consacre
de temps à l'étudiant, plus elle lui donne d'outils,
plus les résultats sont concluants."
Développement économique Canada et l'Office Québec-Amériques
pour la jeunesse apportent leur soutien aux Missions commerciales
étudiantes. Pour plus d'information sur les missions du
printemps 2003: 656-3069 (Allemagne) et 656-5562 (Brésil),
ou www.missions-commerciales.qc.ca.
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