21 novembre 2002 |
Darren Edward Richard, professeur-chercheur au Centre de recherche
de l'Hôtel-Dieu de Québec, a sûrement le coeur
léger par les temps qui courent. Le pharmacologiste de
la Faculté de médecine vient de remporter, coup
sur coup, deux prestigieuses bourses dans le domaine de la recherche
sur les maladies cardiaques au Canada.
Lors du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire,
qui se déroulait à Edmonton à la fin octobre,
la Fondation canadienne des maladies du coeur lui a décerné
la bourse McDonald. Cette bourse, nommée en l'honneur de
Ewing McDonald, président de la Fondation des maladies
du coeur du Canada de 1968 à 1987, s'élève
à 15 000 $ et complète la subvention de 285 000
$ que vient de lui accorder cet organisme. Le prix McDonald est
attribué à un jeune chercheur dont le projet a reçu
la plus forte évaluation parmi toutes les demandes acheminées
à la Fondation cette année.
De plus, Darren Edward Richard a récemment reçu
le prix Jonathan-Ballon, décerné par la Fondation
des maladies du coeur du Québec au chercheur dont le projet
obtient la plus haute cote d'évaluation. Cette bourse de
10 000 $ vient s'ajouter à la subvention de 76 000 $ que
lui a accordée la fondation québécoise pour
ses recherches. Le prix Jonathan-Ballon honore la mémoire
de celui qui a occupé le poste de président de la
Fondation des maladies du coeur du Québec, entre 1972 et
1974.
Les travaux du professeur Richard portent sur l'angiogenèse
(formation et développement de nouveaux vaisseaux sanguins
à partir de vaisseaux existants) comme outil dans le traitement
des maladies cardiovasculaires. "Nous croyons que le corps
pourrait parvenir à créer lui-même de nouveaux
vaisseaux sanguins pour remplacer ceux obstrués dans certaines
parties du corps, avance le chercheur. Au lieu de faire des pontages,
on pourrait induire la production de vaisseaux sanguins dans les
endroits voulus à l'aide de modulateurs qui activent les
gènes impliqués dans l'angiogenèse."
Le défi est de taille cependant puisque certaines études
ont démontré que l'augmentation du nombre de nouveaux
vaisseaux peut contribuer à l'épaississement, à
la croissance ou à une rupture de la plaque athéromateuse,
obstruant du coup la circulation sanguine. "Si nous pouvons
déterminer comment tout cela fonctionne et comment on peut
contrôler précisément l'angiogenèse,
nous pourrons faire des avancées majeures en recherches
cardiovasculaires", affirme Darren Edward Richard.
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