17 octobre 2002 |
En 2001-2002, les programmes de mobilité internationale
offerts à Laval ont attiré près de 425 étudiants
inscrits aux trois cycles d'enseignement. Près de 190 d'entre
eux ont bénéficié, pour leur séjour
d'études dans 18 pays, de l'encadrement et du financement
offerts par un programme novateur, le Profil international.
Audrée Roy étudie au baccalauréat en administration
des affaires. L'an dernier, elle a passé neuf mois dans
le Midwest américain, plus précisément à
l'Université Marquette, à Milwaukee, à faire
une mineure en technologie de l'information. "Il y
avait beaucoup d'échanges et de discussions entre les professeurs
et les étudiants, explique-t-elle. La relation avec les
enseignants était meilleure parce qu'ils étaient
très disponibles. On faisait également de nombreux
projets de consultation pour les entreprises établies autour
de l'université." Si elle a trouvé les
examens plus faciles qu'à Laval, les devoirs, par contre,
étaient plus nombreux. "Il y avait toujours des choses
à remettre et à lire, indique-t-elle. Mais cette
approche me permettait d'apprendre au fur et à mesure."
L'aspect le plus intéressant de son voyage est
resté la rencontre d'étudiants étrangers
et américains. "Je conseille à tout le monde
de partir ainsi à l'étranger, vers l'inconnu, dit-elle.
C'est l'aventure, la liberté."
À la découverte de soi
Geneviève Beaulieu est inscrite à la maîtrise
en architecture. De janvier à juin 2002, elle a étudié
à l'École d'architecture de l'Université
de Guanajuato, une ville coloniale du centre du Mexique. "Leur
architecture est très différente de la nôtre,
souligne-t-elle. Ce qui saute aux yeux ce sont les principes de
construction et les matériaux. Et le niveau technologique
n'est pas le même." Geneviève Beaulieu
a remarqué que les professeurs mexicains sont moins exigeants
qu'ici dans la demande et la correction des travaux. En classe,
le contrôle régulier des présences, assorti
de pénalités, l'a frappée. Elle n'oubliera
jamais son contact avec la culture mexicaine, particulièrement
avec la famille qui l'hébergeait. Cela dit, son expérience
lui a surtout fait découvrir des choses personnelles. "Je
n'ai pas eu le mal du pays, indique-t-elle. J'ai découvert
que ma capacité d'adaptation est assez forte. On prend
conscience qu'on peut fonctionner à l'étranger."
Ouverture et autonomie
Pour son premier voyage outremer, l'étudiant à
la maîtrise en pharmacie Vincent Nadeau s'est offert la
France. Plus précisément Dijon, où il a étudié
à l'Université de Bourgogne, de septembre à
décembre 2001. "J'ai aimé connaître la
mentalité française et le mode de vie, dit-il. Visiter
un pays en deux semaines et l'habiter pendant quatre mois sont
deux choses complètement différentes. Si je pouvais
le refaire, je le ferais n'importe quand." Vincent Nadeau
est revenu au pays plus ouvert et plus autonome. Là-bas,
il a observé que l'enseignement de la pharmacie en France
est davantage axé sur les travaux pratiques qu'ici. Les
étudiants doivent aussi prendre beaucoup plus de notes.
Autre nouveauté: certains examens se font oralement, de
surcroît en privé dans le bureau du professeur. "En
classe, ajoute-t-il, les professeurs me posaient souvent des questions
sur le fonctionnement du système de santé québécois
afin de le comparer au leur."
Une nouvelle réalité est en train de naître,
forgée par l'économie du savoir et la mondialisation.
Dans ce contexte, les futurs diplômés qui posséderont
des compétences internationales seront en demande. À
Laval, on a bien saisi le message puisque le caractère
international de la formation s'intensifie d'année en année.
Pour toute information sur le Profil international et la mobilité
étudiante, on peut contacter le Bureau international au
numéro 656-3994, ou par courriel à: bi@bi.ulaval.ca.
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