17 octobre 2002 |
Avec le vent d'internationalisation qui souffle depuis quelque
temps dans les programmes d'études à l'Université,
il n'est pas surprenant de constater, aujourd'hui, que les effectifs
étudiants de l'École des langues vivantes de la
Faculté des lettres continuent de gonfler d'une session
à l'autre. Ainsi, le nombre de ses étudiants et
de ses étudiantes est passé de 2 764 à 3
000, de la session d'automne 2001 à celle qui est présentement
en cours.
Ce qui étonne, par contre, c'est la popularité soudaine
que semblent connaître, cette année, certaines langues
étrangères qui étaient demeurées jusque-là
en marge des grands courants de fréquentation des salles
de cours et des laboratoires de l'ÉLAV. Certes, des idiomes
comme l'espagnol (avec 875 inscriptions, soit 133 de puis que
l'an dernier), l'anglais (851 inscriptions), l'allemand (177),
l'italien (118) et le russe (75) attirent un plus fort contingent
d'apprenants, mais le japonais, le chinois et l'arabe, sans compter
sur des cohortes aussi importantes, n'en ont pas moins vu leur
proportion d'adeptes doublée dans certains cas. À
la session automnale 2002, par exemple, on compte 89 étudiants
et étudiantes qui s'adonnent à l'apprentissage du
japonais (+ 106,9 %), 58 au chinois (+ 65,7 %) et 53 à
l'arabe (+ 152,4 %).
Ouverture d'esprit et d'horizons
"Pour une raison ou pour une autre, nous assistons à
une nouvelle tendance qui bouscule une tradition axée jusqu'alors
sur le désir d'apprendre des langues comme l'anglais, l'espagnol,
l'allemand, pour ne citer que celles-là. Il faut dire que
l'Université Laval ouvre des horizons à bien des
gens et que l'École des langues vivantes est vraiment à
l'écoute des besoins de ces derniers", affirme Silvia
Faitelson-Weiser, directrice de l'ÉLAV. Si la directrice
ne se risque pas à mettre le doigt de façon catégorique
sur les raisons qui concourent à mousser la notoriété
actuelle du trio "linguistique" japonais/chinois/arabe,
les événements du 11 septembre 2001 et l'ouverture
de la Chine à l'économie mondiale ne sont peut-être
pas étrangères à l'engouement, subit et teinté
de compréhension à la fois langagière et
culturelle, que suscite chez nous, en ce moment, ces parlers aux
milliards de locuteurs.
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