17 octobre 2002 |
Le petit dernier des navires océanographes québécois
a été officiellement baptisé le 11 octobre,
au quai de Rimouski. Espéré pour juillet, il se
sera fait attendre quelques mois, mais peu importe puisqu'il est
tout pimpant et que toute la famille océanographique est
heureuse. Et pour cause. Grâce au Coriolis II, les chercheurs
québécois disposent maintenant de leur propre bateau,
qui servira à la recherche dans l'estuaire et dans le golfe
Saint-Laurent.
Long de 50 mètres, ce bateau en sera à sa deuxième
carrière. Dans sa vie antérieure, le Coriolis II
avait pour nom John Jacobson et il appartenait à la Garde
côtière canadienne qui l'utilisait pour diverses
tâches, notamment des opérations de sauvetage en
mer. Un consortium d'universités québécoises
formé par Laval, l'UQAR, l'UQAM et McGill a acquis ce bateau
grâce à une subvention de 12 M $ provenant de la
Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) et du gouvernement
du Québec.
Au cours des derniers mois, le bateau a été remis
à neuf et équipé pour la recherche au chantier
maritime des Industries Davie. On y trouve maintenant un laboratoire
sec, un laboratoire humide, un treuil de grande capacité,
une plage de travail et divers équipements scientifiques
spécialisés. Le consortium a également obtenu
une subvention annuelle de 236 000 $, valable pour trois ans,
du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie,
pour défrayer les opérations courantes du bateau.
L'Université Laval a déjà été
propriétaire d'un navire de recherche dans les années
1970. Lorsque le vieux remorqueur a rendu l'âme, les chercheurs
ont dû se résigner à louer des bateaux pour
mener leurs expéditions de recherche sur le Saint-Laurent.
"Le résultat est qu'on faisait moins d'océanographie
au Québec", résume Louis Fortier, professeur
au Département de biologie et directeur du Groupe interuniversitaire
de recherche océanographique du Québec (GIROQ).
"En devenant propriétaire d'un navire, on a plus de
contrôle sur le service, et les coûts d'utilisation
sont moins élevés." Basé à Rimouski,
le Coriolis II sera géré par Reformar, un organisme
à but non lucratif créé par le consortium
universitaire.
Le navire a été nommé en l'honneur de Gustave
Gaspard Coriolis, un mathématicien français (1792-1843),
connu pour un théorème de cinématique, qui
joue un rôle fondamental l'étude des courants aériens
et aquatiques.
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