10 octobre 2002 |
Le MBA en affaires électroniques, lancé il y
a deux ans par la Faculté des sciences de l'administration,
n'a pas tardé à faire parler de lui. Ce programme
d'études avant-gardiste et unique au Québec, donné
à distance avec support Internet, méritait dès
2001 le premier prix, volet formation, lors du Gala du commerce
électronique. "Ce fut une reconnaissance immédiate
par les gens du domaine, indique Pierre Prémont, directeur
du Département des systèmes d'information organisationnels.
Et en 2002, le MBA a atteint la finale du Gala des Octas, de la
Fédération de l'informatique du Québec."
Plus d'une centaine d'étudiants sont inscrits cette année
au MBA en affaires électroniques ainsi qu'au diplôme
de deuxième cycle en affaires électroniques offerts
à Laval. Le MBA, un programme de niveau maîtrise,
s'adresse aux diplômés du premier cycle qui possèdent
une formation dans une discipline autre que les sciences de l'administration
et qui veulent se familiariser avec le monde du commerce électronique.
Le diplôme, d'une durée d'un an, vise les finissants
en administration qui recherchent des connaissances spécialisées
dans ce domaine.
L'avenir au présent
On estime que d'ici quelques années, le commerce électronique
représentera 4 % de l'activité économique
totale en Amérique du Nord. Mais depuis l'éclatement
de la bulle technologique, il y a deux ans et demi, et avec la
psychose collective qui s'est répandue sur les marchés
boursiers, plusieurs prétendent que le commerce électronique
n'est qu'une chimère. Stéphane Gauvin, professeur
au Département de marketing et responsable de la concentration
Affaires électroniques, n'est pas de cet avis. "Ça
globalise, explique-t-il, ce qui veut dire que les clients se
trouvent un peu partout au monde. Comment pensez-vous que les
clémentines du Maroc et le brocoli de Californie arrivent
ici? L'ère du télécopieur est révolue
et de plus en plus les transactions se font uniquement par poste
électronique. Il est donc important que les gestionnaires
soient très à l'aise avec ce moyen et puissent mener
une négociation et régler un contrat par clavardage
(chat) ou par courriel aussi facilement que face à
face."
Des répercussions profondes
Selon Pierre Prémont, le commerce électronique
a de profondes répercussions sur les équipements
et l'organisation des entreprises. "Les liens électroniques,
dit-il, permettent non seulement d'exposer nos produits, ils permettent
d'en connaître beaucoup plus sur notre consommateur et ainsi
de répondre davantage à ses besoins." Stéphane
Gauvin ajoute que le MBA vise à apprendre à gérer
une organisation avec des principes tout à fait différents.
"Dans le passé, indique-t-il, on aspirait à
devenir directeur de service, vice-président, etc. Il y
avait une hiérarchie. Aujourd'hui, les gens ne veulent
plus ça. Ils sont autonomes. L'approche consiste à
responsabiliser les gens parce que tout le monde peut communiquer
avec tout le monde en réseau."
Selon ce dernier, la Faculté a pris un "beau risque"
en investissant dans la formation en ligne. "C'est parce
que cela fait partie de la solution, explique-t-il. Si on offrait
ce programme en salle, ce serait comme former des médecins
uniquement avec des livres. D'ailleurs, les indicateurs sont à
l'effet que nous avons fait un choix gagnant." En forçant
une remise en question du lien étudiant / professeur, la
formation en ligne crée une dynamique nouvelle. Elle offre
en outre une très grande flexibilité. Un aspect
que les étudiants inscrits à Laval, dont plus de
la moitié occupent un emploi, semblent particulièrement
apprécier.
La date limite d'admission pour la session d'hiver 2003 du MBA
et du diplôme en affaires électroniques est le 1er
novembre. Pour plus d'information, on peut téléphoner
au 656-7325, ou visiter le site www.fsa.ulaval.ca/formation/2ecycle.
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