10 octobre 2002 |
Le premier grand débat public organisé par le
Regroupement des associations et des syndicats de l'Université
(RASUL), et inscrit au calendrier de la présente course
au rectorat, a attiré quelque 70 membres de la communauté
universitaire au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack, le mardi
8 octobre, sur le coup de midi.
La rencontre sur une même tribune des candidats Denis Brière,
doyen de la Faculté de foresterie et de géomatique,
Martin Maltais, étudiant au doctorat à la Faculté
des sciences de l'éducation, et Michel Pigeon, doyen de
la Faculté des sciences et de génie, aura d'abord
eu le grand mérite, aux yeux de certains membres de l'Université,
d'offrir une occasion inespérée d'échanges
avec le futur recteur. Car le face-à-face polémique,
auquel s'attendent habituellement les amateurs de sensations fortes,
a ressemblé davantage à un "côte-à-côte",
qui s'est déroulé dans la pleine expression de sa
civilité universitaire.
Dans un premier temps, les trois postulants au poste de recteur
ont repris les idées maîtresses de leur programme
ou de leur plan d'action gravitant autour des trois thèmes
à l'ordre du jour, soit le fonctionnement de l'Université
Laval, le financement de celle-ci et les conditions de travail
et d'études qui y ont ou qui devraient y avoir cours. Michel
Pigeon a insisté sur la responsabilité qui incombera
au prochain recteur de maintenir une Université Laval "grande,
forte et complète", c'est-à-dire une formation
et une recherche de qualité, et ce dans un climat favorisant,
par l'entremise d'une meilleure communication interne, l'écoute,
le respect et la mobilisation des membres de la communauté.
Denis Brière a soutenu, pour sa part, que l'avenir de l'Université
Laval repose sur le respect des valeurs humaines, le mode de gestion
participatif constituant la pierre angulaire d'une vision axée
avant tout sur l'écoute, le support et la transparence.
Dans ce sens, toute forme de financement provenant du secteur
privé devra respecter la mission de l'Université.
Martin Maltais tient absolument, quant à lui, à
ce que l'Université Laval devienne le référent
de la société du savoir. Pour ce faire, celle-ci
devra, en premier lieu, recentrer sa mission en matière
d'enseignement, de recherche, de services à la collectivité,
et en fonction des besoins de ses étudiants et de son personnel,
puis se doter d'outils qui lui permettront de devancer les autres
universités.
Les candidats ont ensuite répondu à tour de rôle
à une série de questions provenant de la salle qui
ont porté, entre autres, sur les dépenses liées
à la fonction de recteur (chauffeur, voyages, etc.), la
proportion (lire "ratio") étudiant/professeur,
la surcharge quantitative de travail des membres du personnel,
en particulier celle des professeurs, la rentrée d'"argent
neuf" autre que celle devant découler de la Grande
Campagne de financement, les frais de gestion et les frais afférents,
la rémunération inférieure ou le rattrapage
salarial des chargés de cours, la place des femmes au sein
du corps professoral et de la haute direction de l'Université,
la communication interne, le déficit de l'Université,
l'amélioration des conditions d'études, les mesures
à adopter pour améliorer le taux de diplomation
aux cycles supérieurs, le respect des étudiants
internationaux.
Autre débat avant l'élection
Rappelons que le second débat public du RASUL se tient
à 12 h aujourd'hui, jeudi 10 octobre, à l'agora
du pavillon Alphonse-Desjardins. Seront abordées des questions
comme la place et le rôle des syndicats et associations,
des associations étudiantes, les initiatives étudiantes,
la Bibliothèque, le soutien au personnel enseignant, le
soutien financier aux étudiants, la propriété
intellectuelle, le régime forfaitaire, la diplomation,
etc.).
C'est le mardi 15 octobre que le collège électoral
élira le recteur. Le collège est composé
de 138 membres en fonction du Conseil d'administration et du Conseil
universitaire, et des membres de la Commission des études,
de la Commission de la recherche et de la Commission des affaires
étudiantes.
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