12 septembre 2002 |
Un franc succès! C'est ainsi que l'étudiant à
la maîtrise en muséologie François Côté
qualifie la Mission Subvenire Arménie 2002. Ce projet,
d'une durée de deux mois, avait comme principal fait saillant
un chantier étudiant international, qui s'est déroulé
du 7 au 19 juillet au Musée d'histoire d'Érévan,
la capitale de l'Arménie. "Nous avons, dit-il, découvert
un musée porteur de beaucoup de potentiel et désireux
de collaborer étroitement avec le milieu universitaire."
Cette mission avait été organisée par Subvenire,
une association parascolaire et para-universitaire créée
l'hiver dernier au Département d'histoire. François
Côté est le cofondateur de Subvenire, qui se veut
un pont entre des institutions patrimoniales en difficulté,
aussi bien ici qu'à l'étranger, et des étudiants
capables de les soutenir. En plus du chantier, la mission comprenait
la réalisation d'une étude générale
de la situation des musées en Arménie, le repérage
de projets, de partenaires et de ressources pour une collaboration
à plus long terme, et la réalisation dans ce pays
d'une étude d'impact pour le Centre du patrimoine mondial
de l'Unesco.
Une grande richesse patrimoniale
Les musées d'Arménie, qui ont tous de graves
problèmes de financement, abritent des collections d'une
grande richesse patrimoniale. Celui d'Érévan, par
exemple, contient quelque 50 000 artefacts. On y trouve notamment
des manuscrits et des objets religieux de grande valeur, des armes
et des tableaux exceptionnels, ainsi que des objets plus anodins.
"Vases en terre cuite, horloges, vêtements ou photographies,
tout vient témoigner de l'histoire d'une ville", indique
François Côté. Ces collections, entreposées
depuis quelques années dans une ancienne école,
se trouvent toutefois menacées du fait de conditions de
conservation très précaires.
Les étudiants de l'Université Laval avaient la maîtrise
d'uvre du projet. Durant le chantier, le contingent international
comprenait huit étudiants de Laval, deux de l'UQAM et de
McGill, ainsi que deux étudiants russes. Tous ont travaillé
en étroite collaboration avec une quinzaine d'étudiants
arméniens, inscrits à un programme de premier cycle
en patrimoine à l'Université pédagogique
d'Érévan. Philippe Dubé, professeur en muséologie
au Département d'histoire, agissait comme superviseur du
groupe.
Premier bilan de la Mission Subvenire Arménie 2002
Une action en deux volets
L'action menée au Musée d'histoire d'Érévan
comportait deux volets. Premièrement, une équipe
a étudié les conditions de conservation pour ensuite
faire des propositions visant des améliorations peu coûteuses.
Deuxièmement, une autre équipe a réfléchi
au concept préliminaire d'une future exposition. "Un
seul geste en conservation préventive a été
posé, explique François Côté. Les étudiants
ont installé des rideaux dans les réserves, notamment
pour protéger des tapis anciens exposés à
la lumière." Une des recommandations consistait à
replacer les objets sur les étagères, de façon
à ce que les plus gros soient près du sol. Comme
il y avait beaucoup d'empilements d'objets, il a été
recommandé d'isoler les artefacts les uns des autres en
posant une certaine forme de coussinage entre eux, afin d'éviter
toute friction. "Subvenire et d'autres partenaires aideront
le Musée dans son redéploiement, ajoute François
Côté. L'entente de collaboration vise à en
faire un lieu pratique fonctionnant à peu de frais."
Le Centre du patrimoine mondial de l'Unesco a proposé à
Subvenire d'organiser une session d'étude de ses archives
durant tout l'été prochain à Paris. Ce travail
serait effectué par des étudiants de deuxième
et troisième cycles provenant de différents pays.
Pour plus d'information: 692-5568, ou subvenire@yahoo.fr.
|