12 septembre 2002 |
Une vingtaine de personnes ont participé hier midi à
une réflexion collective sur les événements
qui ont marqué l'actualité internationale au cours
de l'année écoulée. Comme il se doit, les
attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ont
été au centre de la plupart des interventions. Des
temps d'intériorité, de méditation ou de
prière silencieuse, animés par un violoniste, ont
entrecoupé ces moments de partage. La cérémonie
s'est déroulée dans le hall d'entrée du pavillon
Ernest-Lemieux. Elle était organisée par plusieurs
groupes religieux du Bureau d'animation religieuse (BAR) ainsi
que par les membres du Cercle Gandhi et du Comité islamo-chrétien,
deux groupes de rencontre et de dialogue interreligieux.
Selon le coordonnateur du BAR, Guy St-Michel, l'activité
visait à offrir un temps d'arrêt pour favoriser un
certain recul et une certaine prise de conscience. "Les personnes
présentes ont réfléchi, échangé,
médité, ou prié, dit-il. Elles ont été
invitées à dire ce qu'elles ont ressenti ou découvert
au cur de ces événements, en quoi elles ont été
questionnées, perturbées, ou confirmées par
eux. Enfin, quels sens elles leur trouvent sur les plans existentiel,
spirituel, religieux."
Des interventions de tout genre
Les attentats du 11 septembre ont fait prendre conscience
à quel point nous savons peu de choses sur les uns et les
autres. Cette ignorance a d'ailleurs suscité un intérêt
nouveau pour la religion musulmane et le monde arabe. Les attentats
ont aussi montré combien l'équilibre mondial est
précaire. Également à quel point nous sommes
insensibles à des événements encore plus
graves et que l'on ne comprend pas, par exemple la guerre en cours
depuis quelques années dans l'est du Congo.
En fait, ces tragédies appellent à un dialogue profond
par lequel nous devons nous intéresser à l'autre.
Mais lorsque nous sommes heurtés, nous sommes davantage
tentés de répondre par la force plutôt que
de chercher à changer les rapports entre les individus
et les États. Un croyant, par ailleurs, n'a pas le droit
d'être pessimiste. Ultimement, le 11 septembre 2001 nous
interpelle sur les valeurs qui nous animent, sur ce qui est important.
Il nous confronte également à l'obligation de faire
un grand effort de discernement.
À la fin de la cérémonie, Khalil Abdul Hadi,
président du Groupement pour la solidarité islamique,
a affirmé que rien n'a changé et que l'insécurité
est toujours aussi présente sur la planète. Pour
sa part, Jean-Bernard Rousseau, de la Communauté catholique-romaine,
a invité à être des artisans et des messagers
de paix. Selon lui, construire un monde plus juste et plus pacifique
passe notamment par une ouverture au dialogue chez nos dirigeants.
La cérémonie devait se répéter vers
18 h, au moment où ce journal va sous presse.
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