6 juin 2002 |
La vice-rectrice à la recherche, Louise Filion, et le
directeur du Centre de recherche sur la fonction, la structure
et l'ingénierie des protéines (CREFSIP), Normand
Voyer, ont procédé, le 23 mai dernier, à
l'inauguration de la Phase I du Centre de résonance magnétique
nucléaire (RMN) à haut champ, destiné à
l'étude de la structure de la protéine.
D'une valeur de 2,5 M$ et unique dans l'Est du Canada, cette infrastructure
à la fine pointe de la technologie permettra aux chercheurs
du CREFSIP de mieux compétitionner à l'échelle
mondiale et de réaliser des travaux de recherche qui seraient
impossibles autrement. Or, la recherche sur les protéines
est d'une grande importance pour l'avenir de la condition humaine.
En effet, si les gènes d'un être vivant constituent
sa mémoire biologique se transmettant de génération
en génération, ce sont les protéines issues
de ces mêmes gènes qui sont responsables de presque
toutes les maladies. Un mauvais fonctionnement de ces protéines,
infiniment petites, conduit, entre autres, à la prolifération
des cellules cancéreuses et à la maladie d'Alzheimer
et confère à certaines bactéries infectieuses
une résistance grandissante aux antibiotiques.
Une approche pluridisciplinaire
Afin de contrer ces fléaux, le Centre de recherche
sur la fonction, la structure et l'ingénierie des protéines
de l'Université Laval mise sur une approche pluridisciplinaire
novatrice pour mieux comprendre les protéines. Ce centre
vient de recevoir 2 M$ du Fond québécois de recherche
sur la nature et les technologies (FQRNT), pour élucider
la structure et le rôle de protéines cibles, dans
le but de contrecarrer leur mauvais comportement. Ce groupe de
recherche réunit des biologistes, des biochimistes, des
chimistes, des microbiologistes et d'autres scientifiques d'expertises
complémentaires.
"Déterminer la structure des protéines dans
leurs moindres détails est un élément vital
dans la mise au point non seulement de nouveaux médicaments,
mais aussi de procédés chimiques moins polluants,
de technologies de détoxification de l'environnement, etc.,
fait valoir le directeur du CREFSIP et professeur-chercheur en
chimie bio-organique, Normand Voyer. La mise en place du Centre
de RMN à haut champ et l'embauche d'un jeune chercheur
prometteur en RMN des protéines, le professeur Stéphane
Gagné, aura des retombées scientifiques considérables
dans la région de Québec." "Cette infrastructure
est exceptionnelle en regard des normes internationales"
affirme pour sa part le professeur Gagné, directeur du
centre de RMN.
La construction du centre et l'achat de l'équipement ont
été rendus possibles grâce à des subventions
du Gouvernement du Québec, de la Fondation canadienne pour
l'innovation, de l'Université Laval et d'entreprises privées.
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