28 février 2002 |
Pendant que tous les yeux étaient tournés du
côté des Jeux olympiques de Salt Lake City et des
démêlés qui ont fait s'opposer sur la glace
de la controverse les couples de patineurs artistiques russes
et canadiens, des universitaires russes et québécois
se rencontraient, eux, dans l'ambiance plus chaleureuse du Centre
Moscou-Québec, à l'Université d'État
des sciences humaines de Russie.
Du 12 au 16 février, s'y tenaient en effet les Jours du
Québec à RGGU (le sigle francisé dudit établissement
universitaire), organisés conjointement par l'Université
d'État des sciences humaines de Russie, l'Université
Laval et le ministère des Relations internationales du
Québec. On sait que le Centre Moscou-Québec est
né d'un partenariat entre Laval et cette université
russe renommée.
Colloque et culture
Le programme comprenait, au premier chef, un colloque international
de deux jours (les 12 et 13 février) sur "La langue
et la culture françaises en Amérique du Nord et
en Russie", auquel ont participé quelque 20 universitaires
russes et une dizaine de professeurs et de professeures de l'Université
Laval: Guy Mercier, Philip Knee, Anne Trépanier, Henri
Dorion, Josiane Hamers, Denyse Noreau, Luc Bureau, Alexandre Sadetsky
et Tatiana Mogilevskaya, qui est également directrice du
Centre Moscou-Québec.
La poésie et la musique du Québec étaient
à l'honneur, le 14 février, alors que les spectateurs,
qui avaient pris place dans l'auditorium Centra, ont peu apprécier
pleinement des uvres de Jeanne Landry et Jacques Hétu (interprétées
par de talentueux jeunes pianistes, A. Nikolaeva et O. Ziborova)
en plus de goûter à la riche résonance poétique
des Hébert, Nelligan, Gagnon et Saint-Denys Garneau déclamée
par Denyse Noreau, Tatiana Mogilevskaya et J. Pokrovskaya. Les
francophiles de Russie ont également eu l'occasion, durant
la semaine, de visionner des films québécois comme
Le fleuve aux grandes eaux et L'homme qui plantait des
arbres de Frédéric Back, et de visiter une exposition
de photographies montrant parfois des ressemblances troublantes
entre les paysages russes et ceux de la Belle province. "Le
récital et l'exposition de photographies sur la Russie
et le Québec a suscité beaucoup d'intérêt",
de souligner Tatiana Mogilevskaya et Alexandre Sadetsky, qui
est directeur du Programme d'études russes de la Faculté
des lettres de l'Université Laval.
Une table ronde devait réunir, le lendemain, une quinzaine
de participants autour du développement de la collaboration
entre les universités russes et québécoises,
dont les professeurs Henri Dorion et Guy Mercier ainsi que Gilles
Breton, directeur du Bureau international de l'Université
Laval.
Un honneur du Québec
La journée du 16 février a été
marquée, quant à elle, par la visite de la délégation
du gouvernement du Québec, dirigée par Bernard Landry,
qui prenait part à la mission commerciale du Canada en
Russie. Le premier ministre du Québec a profité
de son passage à l'Université d'État des
sciences humaines de Russie et au Centre Moscou-Québec
pour décerner l'insigne de l'Ordre des francophones d'Amérique
au recteur de cet établissement de haut savoir, l'académicien
Youri Afanassiev, et ce en présence, entre autres, de Louise
Filion, vice-rectrice à la recherche à l'Université
Laval.
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