28 février 2002 |
S'inscrire à la Faculté de foresterie et de géomatique,
c'est opter pour une carrière passionnante au carrefour
du milieu naturel et de la technologie de pointe. C'est également
pouvoir envisager un emploi assuré et bien rémunéré,
que ce soit comme ingénieur forestier ou comme géomaticien.
L'Université Laval est le seul établissement au
Québec où s'enseignent les trois cycles d'études
universitaires en sciences forestières et en sciences géomatiques.
La Faculté compte actuellement 625 étudiants et
étudiantes. Au nombre de 450, les étudiants de premier
cycle sont encadrés par 50 professeurs, ce qui correspond
à un excellent ratio de neuf étudiants par enseignant.
Cent soixante quinze étudiants poursuivent présentement
des études aux cycles supérieurs.
Des carrières où l'action ne manque pas
Selon le doyen Denis Brière, de nouveaux et grands
défis attendent les ingénieurs forestiers: l'aménagement
forestier durable, la gestion intégrée des ressources
et le développement de produits de deuxième transformation.
"Les préoccupations de l'ingénieur forestier
ne se limitent plus à approvisionner l'industrie en bois,
dit-il. Il a à coeur la protection de l'environnement,
le respect des écosystèmes et le développement
de l'activité économique." Le doyen ajoute
qu'un avant-goût de ces défis attend l'étudiant
au cours de sa formation puisque celui-ci doit effectuer des stages
rémunérés en entreprise.
Le taux de placement dans les trois programmes de foresterie est
très élevé. Il est de 100 % en génie
du bois et en opérations forestières. Avec les départs
à la retraite, celui des finissants en aménagement
et environnement forestiers, qui est actuellement de l'ordre de
90 %, atteindra 100 % au cours des prochaines années. À
sa sortie de l'Université Laval, l'étudiant verra
son diplôme d'ingénieur forestier reconnu non seulement
au Québec et au Canada anglais, mais également aux
États-Unis. Chaque année, une quinzaine d'étudiants
de Laval poursuivent leurs études en Colombie-Britannique
ou en Suède. "La foresterie internationale est très
présente à l'intérieur de la formation offerte",
souligne Denis Brière.
Un secteur en pleine effervescence
La géomatique a recours aux satellites, à la
cartographie numérique, aux mesures de haute précision
et à l'arpentage. Elle englobe plusieurs disciplines techniques,
dont la télédétection, l'hydrographie et
les systèmes d'information géographique. Elle permet
de mieux gérer le territoire sur les plans forestier, agricole
ou urbain, ou d'appréhender diverses problématiques
à portée socio-économique.
Comme l'indique Denis Brière, les domaines d'intervention
du géomaticien sont très nombreux: sécurité
civile, foresterie, archéologie, agriculture, etc. "La
constante de tout outil informatique est qu'il permet de localiser
de l'information dans l'espace et qu'il aide à prendre
une décision, explique-t-il. Par exemple, pour identifier
les endroits d'une exploitation agricole où irriguer ou
épandre de l'engrais, le géomaticien va intégrer
à un système de gestion de l'information des images
satellitaires et des données terrain." Cette formation
attirera particulièrement ceux et celles qui s'intéressent
à l'informatique et aux mathématiques. Le taux de
placement des diplômés varie présentement
entre 85 % et 100 % selon que l'on choisisse la concentration
en géomatique foncière ou en génie géomatique.
Un exemple typique de géomatique
Annie Biron a terminé sa maîtrise en sciences
géomatiques (géodésie et positionnement GPS)
en 2001. Elle travaille actuellement à l'Institut Maurice-Lamontagne
de Mont-Joli au sein de l'équipe de soutien technique et
développement rattachée aux levés hydrographiques
et aux marées du Service hydrographique du Canada (SHC),
région du Québec. "La détermination
de la profondeur des cours d'eau est capitale, explique-t-elle,
car ces données servent à produire les cartes marines
qui protègent la vie, la propriété et l'environnement
marin."
Cette année, un grand défi attend Annie Biron et
ses coéquipiers: la mise en place d'une nouvelle technologie
à bord des navires du SHC. "Cette technologie, précise-t-elle,
permettra aux hydrographes de faire les lectures de marée
(ou de niveau d'eau) en temps réel à l'aide du GPS
(système de positionnement par satellites). La technique
habituelle consiste à tirer ce niveau d'eau des planches
à marée graduées fixées dans l'eau.
Mon rôle consistera à former les hydrographes et
à valider la technologie."
Selon elle, les grands axes de la géomatique se retrouvent
en hydrographie, soit la cueillette et le traitement des données
à référence spatiale, puis leur stockage
et leur diffusion. Si sa formation a couvert chacun de ces axes,
elle a dû réajuster ses connaissances une fois sur
le marché du travail, surtout en ce qui concerne la manipulation
et l'opération des instruments.
Une formation multidisciplinaire, flexible et complète
Marie-Annick Amyot a terminé son baccalauréat
en aménagement et environnement forestiers en décembre
2000. Elle occupe à Ottawa un poste d'analyste forestier
au secrétariat de Forêt 2020, un groupe de travail
placé sous l'égide du Conseil canadien des ministres
des forêts. Forêt 2020 est chargé d'élaborer
des solutions à long terme aux diverses pressions exercées
sur la forêt canadienne. Ces solutions visent, entre autres,
à augmenter la production de fibre de bois et à
protéger les écosystèmes forestiers à
un niveau acceptable. Avec ses collègues, Marie-Annick
Amyot fait face à de nombreux défis. "La principale
difficulté que je rencontre dans mon travail, précise-t-elle,
consiste à proposer des approches qui tiennent compte et
qui reflètent les intérêts, de même
que les préoccupations des divers intervenants forestiers
(scientifiques, gouvernements, environnementalistes, industriels
et autochtones). Aucun ne partage tout à fait les mêmes
enjeux."
Selon Marie-Annick Amyot, les principales forces de la Faculté
de foresterie et de géomatique sont: une formation multidisciplinaire,
flexible et complète dans son domaine d'étude, la
Forêt Montmorency qu'elle qualifie de "laboratoire
de premier choix", et un programme de stages en milieu de
travail très bien structuré. "Toutefois, ajoute-t-elle,
il existera toujours un écart entre la formation d'un étudiant
et ses tâches sur le marché du travail. Il a fallu
que je m'adapte, mais la transition s'est bien effectuée.
Et les connaissances que j'ai acquises me sont très utiles."
Selon elle, la formation universitaire devrait surtout offrir
des outils permettant au diplômé de faire face aux
défis et tâches qui l'attendent sur le marché
du travail.
Pour plus d'information sur les programmes offerts par la Faculté
de foresterie et de géomatique: 656-7776, ou Harold.Tremblay@ffg.ulaval.ca.
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