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28 février 2002 ![]() |
"L'"investissement" dans un certain renouvellement
du corps professoral et dans une réduction contrôlée
de nos dépenses a été rentable et nous a
permis de protéger la capacité de l'Université
Laval de figurer parmi les grandes universités de recherche
du Canada et d'attirer des professeurs de haute qualité
et une population étudiante dans une proportion plus importante
que ne lui permettrait le seul apport normal de la région
où l'Université Laval recrute traditionnellement
ses étudiants."
C'est en ces termes que le recteur François Tavenas a résumé
le bilan de la stratégie budgétaire adoptée
par la direction de l'Université au cours des dernières
années. Le recteur s'adressait aux membres du Conseil d'administration
lors de la séance du 20 février de cette instance.
On se rappellera ici qu'au fil des six ou sept dernières
années, et ce dans un contexte de sévères
compressions (récurrentes) gouvernementales, l'Université
a accumulé une dette totale dépassant les 100 millions
de dollars à la suite de certains choix administratifs
et budgétaires que cette dernière avait privilégiés
pour faire face à une situation pour le moins difficile.
Pour affronter la coupure draconienne de ses revenus les
ponctions gouvernementales ont signifié une diminution
nette de la subvention de fonctionnement, laquelle est passée
de 275,9 M $ en 1993-1994 à 214,3 M $ en 199-2000
la direction de l'Université avait alors décidé
de se doter de la vérité budgétaire la plus
transparente possible en comptabilisant immédiatement les
dépenses futures reliées aux primes de retraite
(50 M $). Elle s'était aussi engagée dans une réduction
contrôlée de ses dépenses "pour conserver
une capacité de renouvellement et de développement".
Elle avait de plus, au dire du recteur, convenu d'accepter de
créer un déficit en considérant que celui-ci
serait un investissement ou une hypothèque à rembourser.
Selon François Tavenas, la stratégie de l'Université
a permis, entre autres, un certain renouvellement du corps professoral,
le maintien et même l'amélioration de sa part de
marché en matière de recrutement étudiant.
De son côté, la formation a gagné en qualité.
"Cette qualité est notée dans l'évaluation
positive de nos programmes par la Commission des universités
sur les programmes (CUP), dans la création des programmes
intégrés DEC+BAC et de baccalauréats intégrés,
a signalé le recteur. Quant à l'internationalisation
de la formation, celle-ci est en voie de faire de Laval un modèle
du genre au pays et nous donne une "marque de commerce"
distincte dans le réseau."
Malgré une réduction du nombre de professeurs, le
domaine de la recherche a vécu, pour sa part, une croissance
soutenue: les fonds de recherche ont augmenté de 50 % en
cinq ans pour dépasser les 164 M $ en 2000-2001. L'Université
Laval a créé quatre instituts et est arrivée
récemment première au Québec et troisième
au Canada pour les fonds FCI 2002.
Subventions de la Fondation
Les membres du Conseil d'administration ont par ailleurs approuvé
les demandes de subventions pour l'année 2002-2003 qui
seront présentées à La Fondation de l'Université
Laval afin de répondre aux divers besoins identifiés
par la direction de l'Université.
Les demandes envoyées à la Fondation totalisent
plus de 1,4 million de dollars et sont essentiellement assumées
par le Fonds général de cette dernière. L'Université
souhaite ainsi voir maintenue la participation de la Fondation
aux programmes de bourses de doctorat (485 000 $) et de maîtrise
(100 000 $), au prix d'excellence en enseignement (20 000 $),
au soutien aux activités du milieu (20 000 $) et aux échanges
d'étudiants avec les grandes universités canadiennes
(20 000) de même qu'à l'appariement des contributions
des étudiants aux fonds d'investissement étudiants
(800 000 $).
D'autre part, signalons que les demandes aux fonds particuliers
gérés par La Fondation de l'Université Laval,
que celle-ci devrait attribuer en bourses et subventions diverses,
représenteront 6,5 millions de dollars en 2002-2003. Ces
nombreux fonds d'enseignement, de recherche et de développement
proviennent de dons de campagnes antérieures ou de dons
différés.
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