7 juin 2001 |
D'abord, quelques chiffres. Le 70e congrès annuel de
la Fédération canadienne des sciences humaines et
sociales (FCSHS), tenu à l'Université Laval du 23
au 30 mai dernier, a attiré près de 6 000 congressistes,
ce qui en fait le plus important congrès jamais tenu sur
le campus. Quatre-vingt-dix sociétés savantes et
plus de 250 maisons d'édition ont pris part à l'événement
où plus de 4 000 rapports de recherche ont été
présentés. Le grand public a eu la possibilité
d'assister à près de 150 conférences. Les
retombées économiques du congrès s'élèvent
à 6 millions $ pour la région de Québec.
Le mercredi 30 mai, la présidente de la FCSHS, Patricia
Clements, a dressé un bilan très positif du congrès
lors d'un point de presse. "Nous avons eu une semaine extrêmement
productive et tout à fait agréable, déclare-t-elle.
Ce fut un grand échange d'idées." Selon
elle, les petits-déjeuners conférences et
les grands colloques internationaux comptent parmi les faits saillants
du congrès. "Nous avons été très
stimulés par les présentations de personnes distinguées,
dit-elle, parce qu'elles ont porté les échanges
à propos des sciences humaines et sociales au-delà
des frontières de l'université." Pour la présidente
de la FCSHS, la création d'une société du
savoir au pays doit englober les sciences humaines et sociales
car les idées neuves naissent de la rencontre de plusieurs
disciplines.
Un motif de fierté
Pour sa part, la vice-rectrice à la recherche de l'Université
Laval, Louise Filion, qualifie de tour de force le fait d'avoir
réussi à maintenir un intérêt pour
les sciences humaines et sociales durant huit jours intensifs.
"C'est une réalisation dont nous sommes très
fiers", ajoute-t-elle. Soulignant la richesse du programme
scientifique mis sur pied par le professeur de science politique
Guy Laforest, Louise Filion dit avoir été impressionnée
par la qualité des échanges.
Le coordonnateur du comité organisateur local, le professeur
au Département de réadaptation Conrad Ouellon, rappelle
qu'un des objectifs de départ consistait à amener
les participants à se rencontrer, à discuter entre
eux et à permettre aux étudiants de connaître
et d'approcher de grands noms. "Je pense que cet objectif
a été atteint, dit-il. Notre seul souhait non réalisé
était notre volonté de faire sauter les barrières
disciplinaires. Mais de grands pas ont été faits."
Selon lui, la presse régionale a couvert l'événement
de façon satisfaisante. Mais attirer le grand public sur
le campus fut une toute autre histoire. Il souligne aussi la grande
satisfaction exprimée par les personnalités publiques,
notamment Clifford Moar, chef de bande amérindien de la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. "Il nous a dit
que c'était la première fois de sa vie qu'un groupe
d'intellectuels l'invitaient pour expliquer la position autochtone."
Selon Guy Laforest, la volonté du comité scientifique
était de consolider la place de l'Université Laval
comme institution pour qui le dialogue, comme valeur, se situe
au coeur de sa conception de l'humanisme. Il se félicite
par ailleurs d'avoir réussi à convaincre les responsables
des grands projets de recherche à Laval de participer à
l'événement, entre autres, les Claude Poirier, Aurélien
Boivin, Réal Bélanger ainsi que les responsables
de revues savantes. "Nous avons montré la diversité
de notre force en humanités et sciences sociales, de la
richesse de ce qu'on fait, même devant des auditoires pas
aussi importants que nous l'aurions souhaité, explique-t-il.
Le résultat d'ensemble a été vraiment exceptionnel."
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