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7 juin 2001 ![]() |
Cinq chercheurs de l'Université Laval font partie de
l'équipe pancanadienne du nouveau Réseau de recherche
Biocontrôle qui vient de recevoir une subvention de 6,6
millions de dollars, sur cinq ans, du Conseil de recherches en
sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Les
recherches faisant partie du mandat de ce réseau visent
à réduire l'utilisation des pesticides en agriculture
et en foresterie en les remplaçant par des méthodes
de protection faisant appel à des processus biologiques
de répression des insectes ravageurs comme leurs ennemis
naturels et les mécanismes cellulaires de défense
des plantes. Le Réseau Biocontrôle est un des trois
grands réseaux de recherche récemment créés
par le CRSNG dans le cadre de la politique de développement
de la recherche environnementale énoncée par le
Gouvernement du Canada.
Les chercheurs Richard Bélanger, Jacques Brodeur et Dominique
Michaud, du Département de phytologie de la Faculté
des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, Louis Bernier,
du Département des sciences du bois de la Faculté
de foresterie et de géomatique, ainsi que Conrad Cloutier,
du Département de biologie de la Faculté des sciences
et de génie, forment la plus importante représentation
universitaire du Réseau Biocontrôle. Le nouveau réseau
de recherche est dirigé par les chercheurs Raynald Laprade
et Jean-Louis Schwartz de l'Université de Montréal.
Il réunit plus d'une quarantaine de chercheurs répartis
dans 15 universités canadiennes et sept laboratoires gouvernementaux
de recherche, situés dans sept provinces canadiennes.
Sus au thrips!
Les chercheurs de Laval proposent d'identifier et de quantifier
l'impact des mécanismes de défense des plantes,
des conditions climatiques et de la compétition entre les
ennemis naturels [pathogènes (virus, bactérie et
champignon), prédateurs et parasitoïdes] sur l'efficacité
des programmes de lutte biologique couramment utilisés
dans les productions serricoles. Ils se pencheront entre autres
sur les ravageurs de la tomate de serre, notamment le thrips des
petits fruits qui est actuellement l'un des maillons faibles des
systèmes de lutte biologique en serre. La recherche de
nouveaux agents de lutte biologique contre les maladies racinaires
dans les pépinières forestières est également
au programme. À la suite de ces travaux, réalisés
en laboratoire et dans les serres, les chercheurs seront en mesure
de proposer aux producteurs canadiens de nouvelles stratégies
de lutte aux insectes ravageurs qui permettront de maximiser le
potentiel des systèmes de défense de la plante et
des agents de lutte biologique.
Au cours des cinq prochaines années, le Réseau Biocontrôle
formera au-delà de 80 étudiants et stagiaires postdoctoraux
dans un environnement pluridisciplinaire couvrant tous les sujets
reliés au biocontrôle des parasites et des maladies
dans l'industrie des cultures de serre, qui représente
un marché de plus de 1,5 milliard de dollars, et dans l'industrie
des végétaux de pépinière, qui est
à la base des programmes de reboisement des forêts
canadiennes.
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