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1 février 2001  |
Des jumelages qui rapportent gros
"Au début de mes études, raconte Luc Bastien,
un diplômé du baccalauréat en biochimie, j'avais
l'intention de faire une maîtrise en recherche. Mais vers
la fin de mon bac, je me suis rendu compte, en faisant mes stages,
que la recherche en laboratoire n'était pas pour moi."
Indécis quant à son choix de carrière, il
s'adresse, au début de la session d'automne 2000, au Service
d'orientation et de consultation psychologique de l'Université.
La consultante en orientation Louise Turgeon lui parle alors de
la profession de représentant pharmaceutique et de l'existence
du programme "Parrain/marraine d'un jour ".
Ce programme original est une initiative conjointe du Service
d'orientation et de l'Association des diplômés de
l'Université Laval (ADUL). Il offre la possibilité
de passer entre une heure et une journée, avec un ou une
diplômée, afin de connaître les multiples facettes
de son métier. Le lancement du programme a eu lieu en janvier
2000. Il a ceci de particulier qu'il ne s'adresse qu'aux étudiants
et étudiantes qui consultent le Service d'orientation.
Consulter découle d'un questionnement ou d'une indécision
quant à son choix d'études. Cette démarche
vise à clarifier une situation, qu'il s'agisse de rester
dans le même domaine, ou de s'orienter ailleurs.
Une journée instructive
Luc Bastien a accepté de participer à une expérience
de jumelage. Sa marraine de circonstance était Jocelyne
Sirois, titulaire d'une maîtrise en biologie moléculaire
et cellulaire, et représentante pour une compagnie pharmaceutique
depuis quelques mois. "J'ai trouvé madame Sirois très
accueillante, dit-il. Elle m'a donné la chance de l'accompagner
dans son travail quotidien. Cela a été plaisant
de se rendre sur le terrain. J'ai même pu assister à
quelques rencontres avec des médecins."
L'expérience lui a permis de confirmer qu'il a besoin d'autonomie,
de contacts humains et de défis à relever. "Une
journée a été suffisante pour me réorienter,
affirme-t-il. Je suis certain de ce que je veux faire désormais.
De savoir que ma formation de biochimiste allait me servir m'a
vraiment motivé à terminer ma session en beauté."
Jocelyne Sirois aurait aimé pouvoir bénéficier
d'un tel programme à la fin de son baccalauréat.
"Souvent, précise-t-elle, le théorique et la
pratique sont vraiment deux choses différentes." Selon
elle, Luc Bastien a démontré de belles aptitudes
durant la journée de marrainage. Vif d'esprit, perspicace,
très intéressé, il posait de nombreuses questions.
Pour sa part, Jocelyne Sirois a eu plaisir à échanger
sur son métier. Elle a également retiré de
la satisfaction à aider un étudiant à préciser
son orientation professionnelle.
Une alliance naturelle
Selon la consultante en orientation Louise Turgeon, le programme
est le fruit d'une alliance naturelle. "Seuls, explique-t-elle,
nous n'aurions pas eu la possibilité de faire la recherche
de diplômés. L'Association, pour sa part, manquait
d'un moyen pour que ses membres puissent participer davantage
à la vie de l'Université." Elle ajoute que
des documents d'information sur une profession donnée ne
vaudront jamais une rencontre parce qu'ils ne peuvent rendre la
complexité d'une réalité de travail.
Le programme a permis une quarantaine de jumelages l'hiver dernier.
Même chose à l'automne. Jusqu'à présent,
Julie Marcoux, de l'ADUL, a contacté une centaine de diplômés
pour les inviter à se joindre au programme. Bien malgré
lui, un seul a décliné son offre. Le commentaire
le plus fréquemment exprimé se résume à:
"S'il y avait eu ce service lorsque j'étais étudiant,
ça aurait été extraordinaire. C'est un peu
pour cela que je le fais. Et de me souvenir moi-même de
mes incertitudes, ça m'intéresse d'aider."
L'ADUL est en recherche constante de diplômés pour
son programme Parrain/marraine d'un jour. Aucune formation, aucune
spécialisation ne sont exclues. Les personnes intéressées
peuvent contacter Julie Marcoux au 656-2131, poste 8627, ou à
l'adresse électronique suivante: Julie.Marcoux@adul.ulaval.ca.
YVON LAROSE
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