1 février 2001 |
La nouvelle publiée dans le quotidien Le Presse,
le 23 janvier, selon laquelle le Conseil du Trésor du Québec
s'apprêterait à demander d'importantes compressions
aux secteurs de l'éducation et de la santé, a suscité
une vive réaction de mécontentement au sein de la
Confédération des associations d'étudiants
et d'étudiantes de l'Université Laval.
Dans un communiqué émis la journée même,
et intitulé "L'inconséquence et l'irresponsabilité
du Gouvernement finiront par ruiner l'éducation",
la CADEUL s'en prend vertement à l'irréflexion gouvernementale
qui réduirait à néant les promesses de réinvestissement
obtenues de chaude lutte lors du Sommet du Québec et de
la Jeunesse qui s'est tenu l'an dernier.
"L'argent promis lors du sommet doit permettre aux établissements
de tout juste maintenir la qualité de leur formation, déclare
Michel Laflamme, président de la CADEUL. Une série
de compressions additionnelles sera catastrophique, les institutions
seront dans l'obligation de faire des choix qui mettront en péril
leur mission de formation."
Même indignation exacerbée du côté de
Frédéric Tremblay, qui rappelle que la nouvelle
politique de financement du ministre François Legault avait
prévu un réinvestissement: "Quelle crédibilité
le gouvernement s'attend-il à avoir s'il se plaît
à violer ses propres règles et politiques? s'est
interrogé le vice-président aux affaires externes
de la CADEUL. Il nous semblait en avoir fini avec ces coupures
injustifiées. Après tout, n'est-on pas en situation
de surplus budgétaire?"
Le ministre devra faire ses devoirs
Au dire de la Confédération des associations
d'étudiants et d'étudiantes de l'Université
Laval, le gouvernement du Québec "se tire dans le
pied" en ne suivant pas sa propre logique qui veut que, posséder
un réseau d'établissements d'enseignement de haute
qualité surtout dans le contexte actuel de la mondialisation
représente plus qu'un atout: c'est une nécessité.
"Le ministre de l'Éducation devra réagir violemment
à cette annonce faite par le Conseil du Trésor dont
il est d'ailleurs le vice-président, souhaite ardemment
la CADEUL. Sinon, que faudra-t-il penser d'un ministre qui laisse
son ministère se faire lamentablement dépouiller?",
se demande-t-elle.
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