Malgré la sobriété de ses lignes, le
logotype primé véhicule un message aux multiples
aspects. "J'ai voulu actualiser les armoiries de l'Université
en intégrant les notions de passé, de présent
et d'avenir, explique Claude Ringuette. Le logo, que l'on peut
résumer par une croix dans une case, un "mix"
d'abstrait et de concret, fait dynamique avec sa tendance vers
la droite, vers l'avenir. La croix fait aussi penser à
un gros "plus", également à une voile
de bateau qui rappelle la vocation maritime de Québec.
C'est donc un logo simple, qui se réduit bien et que l'on
reconnaît tout de suite."
Ce dessin est l'aboutissement d'une assez longue démarche
conceptuelle. La croix, qui fait allusion au passé clérical
de l'institution, a notamment nécessité plusieurs
ébauches. "Je voulais que l'on sente le geste, que
l'on voit que ce signe était fait à la main, précise
Claude Ringuette. Par essais et erreurs, j'ai trouvé une
méthode qui donne cet effet. Le résultat est vraiment
un mélange de traditionnel et de technique."
Claude Ringuette est on ne peut plus fier de la sélection
de son oeuvre. "C'est la première fois que je sors
un peu de l'ombre, dit-il. J'ai commencé mon bac il y
a seulement un an et demi. Avant, je n'étais pas du tout
dans ce domaine." Pour tout dire, il étudiait en
administration, après avoir complété des
études collégiales en la matière. Sa réorientation,
pour ceux et celles qui le connaissent, n'est guère surprenante
car il dessine depuis un très jeune âge.
Une collaboration extraordinaire
Le processus qui a conduit au logotype primé avait
précédemment impliqué deux classes de l'École
des arts visuels de l'Université. Jean-Marc Narbonne,
doyen de la Faculté de philosophie et président
du Comité directeur, qualifie d'extraordinaire la collaboration
obtenue de l'École, du professeur responsable et des étudiants
et étudiantes.
"Il y avait d'autres bonnes propositions, rappelle-t-il,
mais nous avons retenu ce logotype parce qu'il est dynamique
et polysémique, c'est-à-dire que plusieurs personnes
peuvent y lire des choses différentes qui toutes ont rapport
avec l'Université." Ce dernier insiste sur l'image
de la voile et de son gonflement. "Elle donne une impression
de poussée, dit-il, on va en avant." Selon lui, ce
dessin stylisé est moderne, très contemporain.
"Le trait horizontal qui dépasse le cadre, ajoute-t-il,
symbolise une université qui veut dépasser les
cadres établis et aller plus loin."
L'Université Laval se prépare donc à célébrer
le 150e anniversaire de l'obtention de sa Charte (1852), mais
aussi le 340e anniversaire de ses origines, celles-ci remontant
à 1663 avec la création du Séminaire de
Québec. Le Comité et ses quelque 20 membres travaillent
depuis un an à l'élaboration du programme des activités
de célébration qui débuteront autour du
mois d'avril 2002, se poursuivront durant l'été
et se termineront autour du mois d'avril 2003. "Ces activités
seront soit académiques au sens large, soit plus festives,
de préciser Jean-Marc Narbonne. Le calendrier des activités
sera dévoilé dans un proche avenir. Il y aura des
surprises."
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