8 juin 2000 |
Entre le 19 et le 24 mai 2000, une trentaine de personnes, travaillant ou étudiant au pavillon Paul-Comtois, ont été intoxiquées à l'arsenic après avoir bu du café provenant d'une machine distributrice payante située au 4e étage du pavillon. Les malaises ressentis par les victimes ont été des vomissements, de la diarrhée, des maux de tête et des nausées.
La divulgation des symptômes s'étant étalée sur quelques jours, c'est le mercredi 24 mai 2000 que la source probable des malaises a été identifiée comme étant la machine à café. Des analyses de laboratoire ont été immédiatement commandées auprès du ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). L'appareil en question a été mis hors d'usage et finalement saisi par la Sûreté municipale de Sainte-Foy, le lendemain matin, soit le jeudi 25 mai, suite à la plainte déposée par le Service de sécurité et prévention de l'Université Laval.
Entre le 24 et le 31 mai, des analyses ont été faites par le MAPAQ. Durant cette même période, les conseillers en prévention du pavillon ont rencontré certaines des personnes affectées. Le 31 mai 2000, les résultats des analyses révélaient la présence de traces apparentes d'arsenic dans la mouture de café de la machine distributrice saisie. Le jour même, l'Université Laval mettait sur pied une cellule de gestion de crise et émettait un communiqué officiel annonçant publiquement le méfait.
Le lendemain, soit le 1er juin 2000, l'Université Laval a mis sur pied une équipe de soutien médical auprès des personnes affectées par cette intoxication. C'est le Service de santé et sécurité du travail de l'Université Laval, en collaboration avec le Centre de Santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, qui a coordonné cette action. Une première clinique a été instaurée le jour même, dans un local du pavillon Paul-Comtois, permettant de recueillir rapidement les prélèvements nécessaires à l'évaluation de la quantité d'arsenic absorbée par chacune des personnes. Des médecins du Centre de santé publique, ainsi qu'une infirmière du Service de santé et sécurité du travail de l'Université Laval, étaient sur les lieux tout l'après-midi. Le samedi 3 juin, toutes les personnes ont été informées des résultats de leurs tests. Une seconde clinique a été mise en place, le dimanche 4 juin, cette fois dans les locaux du Service de santé et sécurité du travail de l'Université Laval, au local 1661 du pavillon Alphonse-Marie-Parent, permettant aux personnes intoxiquées de procéder à des prélèvements complémentaires. Un soutien psychologique a été offert à tous. Le lundi 5 juin, en soirée, ces personnes ont eu accès à une clinique spécialisée en toxicologie qui s'est tenue à l'Unité de médecine familiale du CHUL. Le mardi 6 juin, les personnes affectées ont été invitées à participer, sur une base volontaire, à une séance de verbalisation sous la direction de l'équipe psycho-sociale d'intervention du CLSC des Hautes-Marées. Ces séances se tiennent sur le campus, ce jeudi 8 juin.
S'il y a encore des personnes du pavillon Paul-Comtois qui croient avoir été intoxiquées par du café provenant de cet appareil, elles peuvent se présenter au Service de santé et sécurité du travail de l'Université Laval, au local 1661 du pavillon Alphonse-Marie-Parent, tél. : 656-2110. Un échantillon d'urine sera prélevé et envoyé au Centre de toxicologie du CHUL pour analyse et résultat.
La Sûreté municipale de Sainte-Foy, qui détient les résultats des analyses du MAPAQ, poursuit son enquête.
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