8 juin 2000 |
Le Conseil d'administration a adopté à l'unanimité, lors de sa séance du 24 mai, les budgets de fonctionnement et d'investissement 2000-2001 ainsi que le plan de résorption du déficit et les règles budgétaires qui lui avaient été soumis par le Comité exécutif de l'Université. On sait que le Conseil universitaire avait reçu favorablement lesdits budgets à sa séance du 9 mai.
Le budget de fonctionnement de la prochaine année universitaire, rappelons-le, devrait se solder par un déficit de 17,7 millions de dollars. Les revenus de l'exercice financier 2000-2001 s'établiront à 310 971 000 $, les dépenses, elles, à 328 645 000 $. Le déficit accumulé se chiffrera ainsi à 113,7 millions de dollars. Au chapitre des revenus, l'Université anticipe recevoir une subvention de 244 millions du ministère de l'Éducation du Québec, percevoir 47,3 millions en droits de scolarité et encaisser 17,4 millions provenant de services rendus à l'extérieur.
Par ailleurs, des dépenses de 20,1 millions de dollars prévues au budget d'investissement 2000-2001, 10,4 millions seront affectés aux améliorations et aux transformations, 7,8 millions au mobilier et à l'équipement et 1,9 million au développement des systèmes d'information.
L'hypothèque du déficit accumulé
Le vice-recteur à l'administration et aux finances,
Jacques Faille, a présenté d'autre part aux membres
du Conseil d'administration un document intitulé Plan
de résorption du déficit en contexte de réinvestissement
gouvernemental en enseignement supérieur. Celui-ci
s'appuie, selon le vice-recteur, sur une approche que la direction
de l'Université qualifie d'"atterrissage en douceur",
c'est-à-dire une résorption modulée du déficit
d'exploitation ("d'opérations") fondée
sur une attrition graduelle des personnels, avec création
d'une marge de manoeuvre pour le gestionnaire principal (doyen
ou directeur de service), de même que sur un réinvestissement
ciblé et partiel des revenus additionnels.
Élaboré en tenant compte de neuf paramètres (réinvestissement gouvernemental dans l'enseignement supérieur, effectifs étudiants, chaires de recherche et FCAR, frais additionnels chargés aux étudiants, redéploiement des effectifs professoraux, ressources matérielles et personnel administratif en facultés, services, dépenses institutionnelles, avantages sociaux et coûts de retraite), le plan de résorption du déficit se déroulera en deux phases.
La première, s'étalant sur cinq ans, sera celle de la "stratégie de développement", qui "permettra la transformation de l'institution dans le respect des objectifs de la Commission d'orientation et de l'objectif d'"atterrissage en douceur"". "Au terme de ces cinq années, le surplus d'exploitation (d'"opérations") s'élèvera à près de 5 millions de dollars et le déficit accumulé sera approximativement de 120 millions", a précisé Jacques Faille lors de sa présentation aux membres du CA.
La seconde, celle de l'amortissement du déficit accumulé au cours de laquelle il faudra "concilier la capacité d'adaptation au changement à la nécessité de résorption du déficit", s'échelonnera, quant à elle, à plus long terme. "Nous proposons de traiter le déficit accumulé comme un prêt hypothécaire, à la seule différence que le remboursement annuel serait fixé en fonction du pourcentage de la subvention de ministère de l'Éducation du Québec (entre 3,5 % et 4 %) au remboursement du déficit, ce qui équivaudrait à une hypothèque interne, a indiqué le vice-recteur à l'administration et aux finances.
En tenant pour acquise une subvention de 315 millions du ministère de l'Éducation du Québec, la période d'amortissement serait ainsi de 13 ans, si le remboursement annuel était égal à 4 % de l'aide financière gouvernementale, ou d'un peu plus de 16 ans, si le désendettement par an équivalait à 3,5 % du subside du MEQ.
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